Les chiffres des allergies
Vous le remarquez probablement autour de vous: de plus en plus de personnes qui se plaignent de rhume des foins (rhinite saisonnière), de toux traînante, d’allergie aux poils d’animaux, d’asthme, d’eczéma, de maux de ventre, d’intolérance au lactose, d’allergie aux protéines du lait de vache, d’urticaire, de réaction aux antibiotiques , etc.
La liste est longue.
La prévalence de la rhinite allergique est désormais de 25% en France, 8 à 10% pour l’asthme, 15 à 20% pour la dermatite atopique. Environ 4% chez l’enfant pour les allergies alimentaires.
Allergies nouvelles?
Pendant la période estivale, les personnes peuvent développer des allergies nouvelles, polliniques et non polliniques, en particulier alimentaires. La principale question est de savoir si ces allergies présentent des particularités ou même des spécificités associées à l’été. Par définition, l’été est la période qui va de mi-juin jusqu’à la fin septembre. Dans le cadre de cet article, les « allergies de l’été » seront décrites par tableaux cliniques. Les piqûres d’hyménoptères (abeilles, guêpes, frelon) font également partie des allergies estivales.
De nombreuses études ont montré que le réchauffement climatique, responsable d’un allongement de la période ayant des spécificités estivales, a augmenté de façon significative l’incidence des allergies. De plus, le réchauffement climatique a entraîné des phénomènes aigus comme les tornades et l’asthme associé aux orages.
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Le mécanisme
Nous sommes porteurs de bonnes bactéries sur notre peau et dans nos muqueuses (bouche, vagin, nez, région anale, conduit auditif externe, conjonctivite des yeux). Celles-ci sont en harmonie avec celles de notre environnement , avec la diversité de la végétation et des animaux. Ensemble, elles assurent le bon fonctionnement de notre système immunitaire.
Rhino-conjonctivite pseudopollinique
En juillet-août, les adultes et aussi les enfants âgés de plus de 10 ans, peuvent présenter des symptômes de conjonctivite et de rhinite attribuables à d’autres allergènes que les pollens de graminées ou de composées. À l’extérieur des maisons, ces symptômes doivent faire penser aux allergies à Alternaria, une moisissure ubiquitaire, présente non seulement à l’intérieur des maisons, mais aussi dans la libre atmosphère.
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Allergies aux chenilles processionnaires
Les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) font partie des 150 espèces de Lépidoptères capables d’entraîner des allergies. Elles possèdent des poils chitineux qui pénètrent dans la peau et provoquent des lésions de dermatite. Elles affectent aussi les muqueuses oculaires et respiratoires, responsables de conjonctivites et de symptômes respiratoires (irritation pharyngée, toux, asthme), ainsi que la peau des régions découvertes.
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Asthme associé aux orages
Depuis 1930, des épidémies d’asthme aigu grave (AAG) survenues dans diverses régions du monde ont été attribuées à plusieurs causes : pollution atmosphérique (oxydes d’azote et ozone, particules fines), changements brutaux du climat, exposition aux moisissures et aux pollens, etc..
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Asthme aux acariens : perannuel mais aussi saisonnier !
Les acariens sont des allergènes présents pendant toute l’année dans la poussière de maison. Toutefois, ils se multiplient activement dans des conditions optimales de chaleur (température > 20 °C) et d’humidité (hygrométrie > 70 %), conditions qui, en France et dans les pays tempérés, sont rencontrées fin août et début septembre. Ainsi, les symptômes de la rhinite et de l’asthme peuvent affecter un aspect saisonnier.
Après des vacances hors de leur domicile, les patients atteints de rhinite ou d’asthme par allergie aux acariens sont confrontés à leur allergène lorsqu’ils reviennent à leur domicile, fermé depuis plusieurs semaines. De plus, le chauffage branché au retour au domicile favorise encore la reproduction des acariens.
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Épidémies d’asthme de septembre
À la rentrée des classes, en septembre, l’expérience professionnelle montre que, après quelques jours d’école, certains enfants présentent des infections ORL et de nombreuses exacerbations d’asthme, situation décrite sous le terme d’épidémies d’asthme de septembre.
Les infections virales sont liées à l’irruption de virus dans la communauté scolaire qui affecte rapidement les enfants non immunisés et, en particulier, les asthmatiques. L’inflammation bronchique favorise le passage des allergènes et l’acquisition de sensibilisations.
En pratique, il existe maintenant des données solides pour renforcer le contrôle de l’asthme avant la rentrée scolaire, d’autant que le traitement de fond est souvent diminué ou même arrêté pendant les vacances !
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Que se passe-t-il dans les villes et aussi en dehors
- Dans les grandes villes, l’appauvrissement de la diversité provoque un dysfonctionnement de notre système immunitaire, ce qui va entraîner une perte de tolérance vis-à-vis de protéines anodines par exemple les pollens. L’impact de l’environnement et la perte du microbiome, bases de la théorie hygiéniste, sont en cause.
- d’autres facteurs s’ajoutent comme amplificateurs de l’allergie: la pollution atmosphérique en est l’élément principal. Pollution extérieure (les voitures, les centrales de chauffage, les industries) et la pollution intérieure (tabac, mauvaise ventilation, faible degré d’hygrométrie des chambres, textiles, tapis, moquettes, plantes, animaux domestiques, matériaux de construction, etc.)
- Sans oublier le réchauffement climatique qui allonge la période de pollinisation,
- mais aussi les perturbateurs endocriniens qui peuvent également entraîner des baisses de l’immnunité.
- enfin les nouvelles manières de l’alimenter (produits congelés, conservateurs, exhausteurs de goût, barquettes en dérivés du pétrole, farines élastiques enrichies en gluten, etc.
- la faible consommation de légumes et de fruits, une alimentation riche en graisses et en sucres va impacter le microbiome
- certaines modes alimentaires: fruits et légumes exotiques en excès, régimes Vegan favorisant les allergies au soja et à certaines légumineuses)
Les exposomes, qu’est-ce que c’est?
On le sait, l’allergie est directement liée à l’exposome. C’est la somme des facteurs environnementaux auquel notre organisme est soumis:
- allergènes
- végétaux
- endotoxines de la paroi de certaines bactéries
- animaux
- polluants
- fumée de cigarette, mais aussi issue des vapoteurs
- type d’allaitement
- âge trop tardif de la diversification chez les nourrissons (il faut démarrer dès 4/5 mois, cela diminue les risques d’allergies).
- antibiothérapies excessives
Comment prévenir les allergies?
- diversifier le plus tôt possible l’alimentation chez les nourrissons; on le voit pour l’arachide par exemple
- favoriser l’allaitement maternel exclusif pendant les premiers mois de la vie
- favoriser la consommation de fruits et de légumes
- utiliser des émollients pour protéger très tôt la peau des enfants atypiques et aussi celles de ceux qui ont des parents porteurs d’eczéma (même si l’enfant n’a pas encore d’eczéma lui-même).
- l’immunothérapie dans certains cas (désensibilisation) permettra d’éviter d’évoluer vers une aggravation de l’allergie
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