Mener une vie normale
A l’occasion des Journées nationales de la SFAIC, l’institut UCB de l’allergie a organisé un colloque autour des problèmes posés par l’allergie chez l’enfant. En effet, bien que la fréquence des allergies de l’enfant soit en augmentation constante, la moitié des enfants allergiques ne se savent pas malades ou ne suivent pas de traitement. ll convient donc de développer la coopération entre les différents acteurs de santé (municipalités, soignants, personnels enseignants, associations de patients, etc.), afin de permettre à ces enfants de mener une vie normale.
Les particules diesel et l’ozone se combinent aux particules de pollens
Désormais les études le montrent, la pollution due au macro et micro particules (ozone, diesel, PM 2,5, etc) a un effet synergique auprès des allergènes des pollens et cette combinaison accentue la modification de structure de ces mêmes graines de pollens, ce qui augmente leur action, et leur pénétration dans nos voies respiratoires, plus en profondeur. D’où l’augmentation des pathologies et des allergies…en rapport aussi avec cette pollution environnante.
UN CONSEIL: N’HABITEZ PAS PRÈS D’UNE RUE OU D’UN BOULEVARD AVEC DU TRAFIC. Si vous le pouvez.
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Incidence de l’asthme a doublé
Présentés par le Pr Pauli (Strasbourg), les premiers résultats de l’enquête ISAAC (International Study of Asthma and Allergies in Childhood), dans les quatre continents, confirment que « l’asthme se situe au premier rang des maladies chroniques de l’enfant ». Cinq centres français y ont participé, ayant rassemblé environ 25 000 enfants (8 698 enfants âgés de 6 à 7 ans et 18 555 adolescents de 13 à 14 ans). Par rapport aux autres pays, la France se situe dans un échelon intermédiaire, la prévalence étant plus forte dans les pays anglo-saxons et plus faible dans les pays méditerranéens (variant de 1,4% à 28,2 %). Les prévalences les plus fortes sont observées en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Amérique du Nord. La prévalence cumulée de l’asthme s’établit à 6 7% à Strasbourg et à 9,3% à Bordeaux. Elle est en augmentation par rapport aux résultats de l’étude PAARC menée en 1975. Quant à l’incidence de l’asthme, elle a doublé.
La pollution intérieure
Cette augmentation concerne également les adultes et doit être mise en relation avec les bouleversements des modes de vie. Le Pr Blay (Strasbourg) souligne ainsi que « un citadin passe en moyenne 70 à 80 % de son temps à l’intérieur de bâtiments, ce qui n’était pas le cas autrefois, et qu’il faut donc aujourd’hui concevoir le milieu intérieur comme un environnement à risque ». La pollution à l’intérieur des locaux, moins connue que la pollution atmosphérique, est pourtant bien réelle. Des travaux récents ont démontré le rôle potentialisateur de certains polluants dans la réponse à l’allergène.
Il peut s’agir de polluants chimiques (par exemple, dans les gaz des cuisinières ou de certains systèmes de chauffage, ou le formaldéhyde dégagé par certains meubles en particules). Le tabac est évidemment un cofacteur prépondérant. Se rencontrent également des polluants biologiques (provenant des acariens, mais aussi des animaux domestiques, des blattes et des moisissures) et des polluants particulaires (suie).
Impliquer l’équipe enseignante
Les enfants passent la moitié de leur temps à l’école. Or, a rappelé le Pr D.-A. Moneret-Vautrin, « toute classe compte désormais 2 à 4 enfants allergiques et tout établissement scolaire compte un ou plusieurs élèves à risque d’urgence allergique, presque toujours par allergie alimentaire ». La fréquence de ce type d’allergie augmente d’ailleurs plus rapidement que celle des allergies liées aux allergènes atmosphériques.
« Tout asthme, même sévère, mais bien traité, est parfaitement compatible avec une scolarité normale. Pour le Pr P. Scheinmann (Paris), cela passe par l’implication de toute l’équipe enseignante, en harmonie avec l’équipe sociale et soignante. » Il souligne cependant que l’institution scolaire ne peut pas se substituer aux parents. Ceux-ci ont pour mission de veiller à leur propre environnement domestique et de s’assurer que l’enfant prend régulièrement ses médicaments. « Comme tout enfant de son âge, l’enfant allergique doit pouvoir faire du sport », insiste le Dr F. Lavaud (Reims), à condition de respecter quelque règles simples : pratiquer un échauffement respiratoire et cardio-musculaire, respecter une phase de récupération, éviter l’air froid et sec et, surtout entrer dans un sport sans brutalité. » La plongée sous-marine et la haute montagne sont cependant contre-indiquées de façon formelle. De même, il n’est pas raisonnable d’autoriser la pratique de l’équitation à un enfant allergique aux phanères animales, à qui seront déconseillées aussi les sorties en zoo en animalerie, en ferme ou e parc animalier. Les mesures d’éviction seront adaptées au cas par cas. Par exemple, il ne faut pas négliger l’allergie au latex (jouets en caoutchouc, ballons).
L’enfant allergique doit pouvoir mener une vie normale. Ce but oriente les efforts des municipalités comme la ville de Strasbourg aussi bien que ceux de caisses d’assurance-maladie, qui ont la possibilité de participer à des activités de prévention, et de la Commission européenne, qui a mis récemment l’allergie dans ses priorités.
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