Quand le pédiatre demande-t-il un frottis Covid à votre enfant?

Quels symptômes chez mon enfant ? 

  1. La prise de température pose chez le jeune enfant, la question de la sensibilité et de la spécificité des méthodes à infrarouge ou auriculaire ainsi que celle de la définition de la fièvre.
  2. Le seuil de définition de la fièvre communément admis, est 38°C. En cas de fièvre peu élevée (température inférieure à 38,2°C), une confirmation s’impose chez le jeune enfant, par une deuxième prise de température (avant toute prise de paracétamol) par une méthode plus fiable et après l’avoir découvert.
  3. Si une fièvre > 38°C est constatée et ainsi confirmée, un examen médical s’avère indispensable dans tous les cas.
  4. La rareté observée des cas COVID-19 chez l’enfant et la probable faible transmission des enfants vers la communauté laissent à penser que la stratégie de dépistage et d’identification des clusters, appliquée aux enfants en collectivité, sera peu productive au regard de celle appliquée chez les adultes.
  5. L’existence d’un cas de COVID-19 dans l’entourage d’un enfant, simultanément ou dans les semaines précédentes, augmente fortement le risque de positivité de sa PCR COVID-19 , qu’il soit malade ou non, mais sans préjuger d’une corrélation entre les symptômes éventuellement observés et une infection par le SARS-CoV-2.
  6. Il n’y a pas de tableau clinique évocateur de COVID-19 chez le jeune enfant. Les rares syndromes inflammatoires (cas de myocardites et de syndromes de Kawasaki atypiques), survenant à distance de l’infection, ne pourront pas être utiles au dépistage des « clusters ». Dans ces situations, la sérologie est certainement plus performante que la PCR.
  7. Une difficulté persiste toutefois quant aux pathologies respiratoires et digestives fébriles (doute sur gastro-entérite? pneumonie? asthme fébrile? douleurs abdominales+diarrhées+fièvre, etc), en attendant plus de données. A l’heure actuelle, il peut être intéressant de tester « largement » les enfants par PCR, tout en sachant que cette stratégie pourra être remise en question en fonction de l’évolution de l’épidémie nationalement et localement mais aussi des résultats des enquêtes à venir qui devraient en évaluer l’efficacité.
  8. Durant les périodes de faible circulation virale, le risque qu’une maladie d’apparence commune chez l’enfant soit une manifestation du COVID-19 est très faible (moins de 2 % sur les dernières données dont nous disposons) au profit des agents infectieux habituels transmissibles ou non, saisonniers ou non.
  9. La démarche d’identification par PCR des enfants atteints de COVID-19 ne dispense pas de rechercher les pathologies infectieuses communes, a priori plus fréquentes qu’une infection à COVID-19 dans le contexte actuel, et donc de conserver notre regard de cliniciens de terrain.

« Le dernier livre du Dr Pfersdorff »

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Le prélèvement naso-pharyngé chez l’enfant

La technique actuelle de prélèvement profond par écouvillonnage nasopharyngé est délicate et difficile chez les enfants, et constitue donc un handicap sérieux pour le dépistage en milieu communautaire, d’autant plus que les épisodes infectieux sont fréquents chez eux. Elle mériterait d’être comparée à la technique de prélèvement salivaire qui pourrait être au moins aussi sensible et plus facilement « renouvelable » chez les jeunes enfants.

Aussi c’est le médecin, le pédiatre, qui fera le point au cas par cas selon les symptômes de l’enfant.

Parfois les parents sont anxieux, surtout si la crèche ou l’école les a appelé en leur disant de récupérer leur enfant pour le montrer au médecin et ne le remettre en collectivité qu’avec un certificat de « non contagion », sous entendu « non contagion Covid ».

Cela ajoute au stress environnant. De nombreuses maladies virales voient le jour depuis la reprise de l’école et vont se maintenir avec le début des vacances: vos enfants doivent refabriquer des anticorps contre la plupart des maladies infectieuses, bénignes le plus souvent. Cela se traduit par une fièvre, un nez qui coule, des diarrhées, parfois une éruption.

Allez consulter votre pédiatre, il vous dira alors après examen physique s’il est nécessaire d’envisager un frottis Covid par PCR. Le résultat est très rapide, dans la journée.

En revanche si les symptômes sont anciens (plus de 10 jours), ca ne servira pas à grand chose. Tout au plus demandera-t-il une prise de sang avec sérologie et dosage des anticorps. A voir.

Bref, ne faites pas d’auto diagnostic , voyez dans tous les cas avec votre médecin.

Un algorithme utile pour aider le pédiatre à décider si frottis ou pas

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