Covid-19 chez les enfants : ce que nous savons.

41,4 % d’enfants asymptomatiques

L’étude confirme que les enfants développent des formes mineures avec des symptômes peu évocateurs en cas d’infection Covid-19. Dans cette cohorte, ils sont 41,4 % à avoir eu une infection asymptomatique. Chez les adultes, ce taux est de 9,9 %. « Les signes très caractéristiques que sont la perte du goût et la perte de l’odorat, n’ont jamais été observés chez les enfants de moins de 15 ans alors qu’ils ont été rapportés par la moitié des adultes », précise Bruno Hoen, dernier auteur de l’étude et directeur de la recherche médicale à l’Institut Pasteur dans le communiqué.

L’étude a été menée par l’Institut Pasteur avec le soutien de l’Agence régionale de la santé des Hauts-de-France et de l’Académie d’Amiens.

Les enfants ont généralement une forme légère, voire asymptomatique


Cela signifie que l’infection peut rester non détectée ou non diagnostiquée.
 

  • Les manifestations les plus fréquentes sont : fièvre et toux, plus rarement troubles digestifs, mal de gorge, difficultés respiratoires, myalgies, etc.
  • Les formes asymptomatiques ont une fréquence variable selon les pays et le mode de détection de l’infection : entre 4 % et 28 % en Chine (2), 16 % en Europe (3). Une revue systématique d’études, essentiellement chinoises, a concerné 160 jeunes nourrissons et nouveau-nés ayant une COVID-19 confirmée, parmi lesquels 16 % étaient asymptomatiques (4).

 
L’explication la plus solide à une symptomatologie plus modérée chez les enfants que chez les adultes est la présence d’une réponse immune innée très supérieure chez l’enfant. L’observation de la transmission par des cas asymptomatiques renforce cette évidence scientifique d’une réponse immunitaire hautement efficace contre le virus, permettant une suppression suffisante de la réplication virale pour prévenir les symptômes spécifiques de la COVID-19. Plus discutable et discutée, est la possibilité d’une immunité croisée entre le SARS-CoV-2 et d’autres coronavirus responsables d’infections saisonnières.

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Un enfant diagnostiqué COVID-19 a un risque d’hospitalisation ou de décès plus faible que celui d’un adulte

  Les hospitalisations pour COVID-19 rapportés au TESSy ont été rares chez les enfants de 5 à 11 ans (3 %) et ceux de 12 à 18 ans (4 %), un peu plus fréquentes chez les 0 à 4 ans (10 %). Les décès étaient exceptionnels (0,03 %). Ces chiffres sont en accord avec les 2,5 % à 5 % de formes graves constatés en Chine.
Même si les nourrissons et les nouveau-nés apparaissent plus vulnérables aux formes graves de COVID-19 que les enfants plus grands, leur mortalité (0,006 %) reste très faible (4).
Par ailleurs, de très rares cas de syndrome inflammatoire multiviscéral, associant une atteinte systémique faite de fièvre persistante, inflammation et dysfonction d’organe, à la suite d’une exposition au SARS-CoV-2, ont été rapportés chez les enfants.

Lorsqu’ils sont symptomatiques, les enfants sont autant porteurs de virus, en termes de charge virale, que les adultes et peuvent donc transmettre la maladie autant que les adultes

L’ARN viral a été détecté par PCR chez l’enfant comme chez l’adulte dans la plupart des fluides (sang, salive, selles, urines, nasopharynx).
L’excrétion virale dans les voies aériennes durerait moins longtemps chez les enfants que chez les adultes, mais persiste dans le tube digestif après disparition des voies aériennes.
Des données récentes suggèrent que la charge virale serait plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans atteints de forme modérée de COVID-19 que chez leurs aînés.
Il n’y a pas de différence de charge virale entre les enfants et les adultes symptomatiques (absence de données chez les asymptomatiques), ce qui n’indique cependant pas que les enfants transmettent le virus de la même façon, dans la mesure où l’ARN viral mis en évidence par PCR n’indique pas directement l’infectiosité.

La distanciation physique est considérée comme la mesure la plus efficace

Son application aux enfants doit toutefois prendre en compte les spécificités de cette classe d’âge. Ainsi, en Belgique et aux Pays-Bas, il est admis que la distanciation physique n’est pas réalisable avant 12 ans.
 

Le port du masque a le même intérêt de prévention chez l’enfant que chez l’adulte

Même si l’enfant est moins vecteur de la maladie, une transmission de la COVID-19 est possible. Le masque est sûrement plus utile chez les enfants plus âgés (secondaire, étudiants), surtout dans des contextes où la densité de population est importante, et certainement chez les enseignants, mais moins chez les enfants plus jeunes qui se parlent rarement longtemps de très près.
D’une manière générale, les avantages du port d’un masque chez les enfants doivent être mis en balance avec :

  • la capacité d’un enfant à savoir mettre un masque correctement (se laver les mains avant de le prendre, le saisir par les bords pour ne pas toucher la partie centrale, qu’il couvre bien le nez, la bouche et le menton, ou encore se laver les mains si on le touche !) ;
  • les dommages potentiels associés au port de masques (inconfort, préoccupations sociales et de communication) 
  • le contexte socioculturel et contextuel et la disponibilité de la supervision d’un adulte et d’autres ressources pour prévenir la transmission.

De plus, selon l’OMS, « les enfants atteints de graves troubles cognitifs ou respiratoires et ayant des difficultés à tolérer un masque ne devraient pas être obligés de porter un masque ».

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