Maladies infectieuses chez les enfants, éviction de la crèche ? de l’école?

 

Crèche, assistante maternelle, jardin d’enfants

De nombreuses maladies infectieuses peuvent atteindre un nourrisson ou un enfant fréquentant l’école ou certaines collectivités (classes vertes, classes de neige, week-end découverte, colonies de vacances, etc.).

11 d’entre elles nécessitent une éviction obligatoire:

  1. L’angine à streptocoque
  2. La scarlatine (une des formes d’angine à streptocoque)
  3. La coqueluche
  4. L’hépatite A
  5. L’impétigo (lorsque les lésions sont étendues)
  6. Les infections invasives à méningocoque
  7. Les oreillons
  8. La rougeole
  9. La tuberculose
  10. La gastro-entérite à Escherichia coli entéro-hémorragique
  11. La gastro-entérite à Shigella sonnei
  12. Et désormais tout enfant porteur du COVID-19 si un frottis a été demandé. Auquel cas, des mesures de fermeture seront prises par les services d’hygiène et l’Agence Régionale de Santé.Les crèches et les écoles de certaines communes où circule le coronavirus ont été fermées pour limiter sa propagation. Les parents qui sont contraints de rester chez eux pour garder leurs enfants peuvent bénéficier d’un arrêt de travail indemnisé. L’Assurance maladie a mis en place le télé-service declare.ameli.fr pour permettre aux employeurs de déclarer un arrêt de travail en ligne pour ces salariés. Comment ça marche ? En savoir plus ICI

En cas de Covid-19 dans les crèches, que doivent faire les parents?

Le parent concerné contacte son employeur et envisage avec lui les modalités de télétravail qui pourraient être mises en place. Si aucun aménagement de ses conditions de travail ne peut lui permettre de rester chez lui pour garder son enfant, c’est l’employeur qui doit via la page employeur du site ameli.fr déclarer l’arrêt de travail de son salarié (le parent n’a pas besoin d’entrer en contact avec sa caisse d’assurance maladie).

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Le port du masque obligatoire en présence des enfants dans les crèches

octobre 2020

Les consignes sanitaires pour l’accueil des jeunes enfants évoluent. Le port du masque devient obligatoire en présence des enfants pour les assistantes maternelles exerçant en crèche ou en maison d’assistantes maternelles (MAM) mais pas à domicile. Les professionnels des crèches devaient jusqu’à présent porter le masque uniquement en présence des parents. À la suite d’un avis du Haut conseil de la santé publique, un décret paru au Journal officiel le 18 septembre 2020 modifie en partie les dispositions mises en place à la fin août.

Dans les crèches ou en maison d’assistantes maternelles, les professionnels doivent porter le masque en présence des enfants, des parents et lorsqu’ils travaillent dans un même espace avec une distance de moins d’un mètre entre eux.

Le port du masque n’est pas obligatoire pour les assistantes maternelles à domicile lorsqu’elles sont seules en présence des enfants. Elles doivent cependant le porter en présence des parents ou d’un autre adulte.

Les autres consignes sanitaires mises en place depuis le 31 août restent valables :

  • Pour les parents, le port du masque est obligatoire à l’intérieur des structures d’accueil et au domicile de l’assistant maternel ainsi que lors de toute interaction entre adultes quelle que soit la distance entre parents et professionnels, entre parents et enfants ou entre parents. Pour faciliter les arrivées et les départs ainsi que les périodes d’adaptation, les parents peuvent accéder jusqu’au lieu d’accueil de leur enfant mais toujours en portant un masque.
  • Les enfants de différents groupes peuvent être mélangés. Ainsi, l’accueil des enfants reprend son organisation habituelle : les enfants de différentes sections peuvent être réunis le matin et le soir.
  • Il n’est plus obligatoire de présenter une attestation médicale lors du retour d’un enfant dont l’accueil a été suspendu, à titre préventif ou suite à un test RT-PCR positif. Le retour peut se faire, selon les cas :
    • après une consultation médicale qui n’a pas donné lieu à une suspicion de Covid-19 ;
    • après un résultat négatif à un test RT-PCR ;
    • à l’expiration de la période d’isolement ou après la guérison de l’enfant.
  • Le rôle des Agences régionales de santé dans la coordination des mesures à prendre dès qu’un premier cas est confirmé est étendu à toutes les structures d’accueil du jeune enfant : microcrèches, halte-garderies, crèches collectives, crèches familiales, jardins d’enfants, maisons d’assistants maternels, relais d’assistants maternels (RAM) et les lieux d’accueil enfants parents (LAEP). Ce rôle était jusqu’à présent limité aux cas de clusters dans des crèches.
  • L’extension exceptionnelle de l’agrément pour chaque assistant maternel prend fin au 30 septembre 2020.

En savoir davantage ICI

Et ICI les recommandations pour les écoles.

Cet arrêt sera accordé pour une durée de 14 jours calendaires à compter de la date de début de l’arrêt déclaré. Pour en bénéficier, l’employé doit remplir certaines conditions :

  • Les enfants doivent avoir moins de 16 ans le jour du début de l’arrêt ;
  • Les enfants doivent être scolarisés dans un établissement fermé ou être domiciliés dans une des communes concernées (les listes des communes sont régulièrement mises à jour sur les sites internet des rectorats) ;
  • Un seul parent (ou détenteur de l’autorité parentale) peut se voir délivrer un arrêt de travail (le salarié doit fournir à son employeur une attestation sur l’honneur certifiant qu’il est le seul à le demander à cette occasion) ;
  • L’entreprise ne doit pas pouvoir mettre l’employé en télétravail (l’arrêt de travail doit être la seule solution possible sur cette période).

L’indemnisation est enclenchée à partir de cette déclaration. Le salarié percevra les indemnités journalières et, le cas échéant, le complément de salaire de son employeur dès le 1er jour d’arrêt (sans délai de carence).

Si vous êtes non-salarié (travailleur indépendant ou exploitant agricole), vous devez déclarer directement votre arrêt sur la page ameli.fr mentionnée plus haut.

La décision d’éviction et de retour dans la collectivité se fait sur avis médical.

Les parents pensent souvent que l’ordonnance d’antibiotiques est le « sésame » qui va permettre la réadmission de l’enfant. Pour contrer cette idée reçue, il peut être utile de préciser dans les règlements intérieurs et les protocoles d’accueil qu’une ordonnance d’antibiotiques n’est ni une pièce justificative, ni un argument facilitant la réadmission de l’enfant en collectivité.

Pour certaines pathologies ne nécessitant pas l’éviction, la fréquentation de la collectivité est déconseillée à la phase aiguë de la maladie. Cette décision, prise au cas par cas, est du ressort du responsable de structure et doit être conditionnée par le confort de l’enfant, notamment si les symptômes sont sévères. Une mention figure sur les fiches des pathologies concernées.

La durée de la transmissibilité détermine le temps d’application des mesures d’hygiène.

La durée de la transmissibilité est la période durant laquelle l’enfant malade présente un risque pour les autres enfants. C’est un des critères qui permet donc de déterminer pendant combien de temps des mesures de prévention doivent être adoptées au sein de la collectivité.

La période d’incubation, qui se situe entre la contamination et les premiers signes cliniques, est absente de ces fiches dans la mesure où elle n’induit aucune décision particulière de la part des responsables de structures.

Virale ou bactérienne, l’origine de l’infection détermine le traitement.

Le diagnostic du médecin permet le plus souvent de déterminer l’origine virale ou bactérienne de l’infection et donc le traitement à administrer. Les antibiotiques soignent les maladies bactériennes mais sont inefficaces face à une maladie virale. Face à une infection virale, ils ne font donc ni baisser la fièvre, ni guérir plus vite car ils ne traitent pas la cause de l’infection.

Dans ce cas, ils ne préviennent pas non plus la contagion. De plus, les effets secondaires des antibiotiques peuvent se manifester chez le patient.

Mon enfant a la varicelle, doit-il être exclu de la crèche?

Tout va dépendre de l’intensité de la varicelle. Si elle nécessite des soins (très forte éruption, fièvre, baisse de l’appétit), il vous faudra garder votre enfant à la maison. Et le montrer au pédiatre. 

Mais en général la crèche gardera votre enfant, ainsi les autres enfants développeront à leur tour cette maladie de l’enfance, qu’il faut avoir fait avant de devenir adulte.

Pour en savoir plus ces fiches pathologies par pathologies et savoir ce que va décider la structure qui accueille votre enfant, téléchargez ce document ICI.

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