Se protéger des méningites en 2025 – La Maison des maternelles #LMDM Dr Pfersdorff France 2

Des infections invasives à méningocoque en recrudescence, les autorités insistent sur l’importance de la vaccination

Dans son dernier bulletin, Santé publique France fait état d’une recrudescence des infections invasives à méningocoque au cours de la saison 2024-2025 avec un nombre exceptionnellement élevé de cas au mois de janvier 2025 et une mortalité élevée.

Avec un total de 615 cas, l’année 2024 a atteint un record d’infections invasives à méningocoque (IIM) depuis 2010. Et le mois de janvier 2025 enregistre déjà 90 cas (données encore non consolidées). « Une recrudescence importante »,commente Santé Publique France (SPF), soulignant que le nombre de cas déclarés le mois dernier est équivalent à celui observé au pic atteint en décembre 2022 dans le contexte d’un rebond post-pandémie Covid-19 et d’une épidémie grippale virulente associée à la circulation d’autres virus respiratoires (Sars-CoV-2 et VRS). Selon SPF, l’augmentation des IIM en janvier 2025 pourrait aussi être liée « en partie à l’épidémie de grippe particulièrement importante pendant la saison 2024-2025 », les infections par le virus de la grippe pouvant augmenter le risque d’IIM.

Lire la suite ICI le Quotidien du Médecin février 2025

Vacciner les nourrissons, car ils sont à risque

Depuis le 1er janvier 2025, tous doivent en effet être vaccinés contre les méningocoques B et ACWY (et non seulement contre le sérogroupe C), selon un schéma à deux doses (6 et 12 mois) pour la vaccination tétravalente, et à trois doses (3,5, et 12 mois) pour le sérogroupe B. Depuis mars 2024, la Haute Autorité de Santé préconise par ailleurs une vaccination tétravalente ACWY chez les adolescents de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal chez les 15-24 ans. « Ce rattrapage est essentiel pour protéger directement les jeunes adultes et a également un objectif de protection collective en diminuant la transmission dans la population », souligne SPF.

La méningite, c’est quoi?

Les vaccins contre la méningite sont à ne surtout pas négliger. C’est une maladie redoutable notamment à l’adolescence ! Les séquelles méningites : mortalité 8 à 10%, surdité, retard mental, paralysie motrice, épilepsie…

Présentée par Agathe Lecaron, La Maison des Maternelles est le rendez-vous quotidien consacré à la parentalité et petite enfance. Dans ce magazine, l’animatrice et les spécialistes qui l’entourent ont pour ambition de répondre aux interrogations des jeunes parents, proposant ainsi une émission de service. En toute liberté, de façon positive et décomplexée !

Voir le tuto ICI

Voire toute l’émission 1ère partie ICI

Voire l’émission 2è partie ICI

Méningites virales de l’enfant : des séquelles sont possibles

Depuis la mise en œuvre des vaccins contre les méningites bactériennes, les méningites virales sont devenues prédominantes, avec seulement 4 % à 19 % des méningites qui sont bactériennes, dont les possibles séquelles (surdité, épilepsie, handicaps psychomoteurs) sont bien connues. A l’inverse, les complications à distance des méningites virales sont moins bien documentées. Leur étude est limitée à de courtes séries, ne montrant pas, pour la plupart, de séquelles neuropsychologiques. Toutefois, d’autres rapportent des retards psychomoteurs permanents, dont des retards du langage, particulièrement chez les jeunes enfants.

Les entérovirus (EV) sont responsables de la plupart des cas de méningites non bactériennes : entre 54 % et 88 % des méningites aseptiques dont l’agent causal est identifié sont dues à ces virus et la plupart surviennent chez des jeunes enfants. Les paréchovirus (HPEV) ont été distingués des entérovirus car ils représentent un génome différent. Ils pourraient être responsables d’un retard psychomoteur dans 14 % à 32 % des cas.

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Journée de lutte contre les méningites

À l’occasion de la journée de lutte contre les méningites le 2 octobre, le laboratoire GSK communique les résultats d’une enquête sur la perception qu’ont les parents de la vaccination, en particulier contre les méningocoques B. Depuis le 2 juin, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande cette vaccination chez tous les nourrissons, le vaccin Bexsero (GSK) étant le premier et le seul autorisé dans cette tranche d’âge, et le Trumenba (Pfizer) ayant une autorisation de mise sur le marché à partir de 10 ans.

Si neuf parents sur dix connaissent la gravité de la méningite dans l’enquête, trois quarts des sondés ignorent l’existence des différents types de méningite à méningocoque (A, B, C, W et Y). Plus de la moitié des parents souhaitent en savoir davantage sur l’efficacité du vaccin anti-méningocoque B, ses effets indésirables ou encore l’âge auquel il est préconisé de faire vacciner l’enfant.

« Les parents demandent pourquoi il faudrait faire un autre vaccin que celui contre le méningocoque C, explique le Dr Christophe Philippe, pédiatre à Saint-Malo et PH en pédopsychiatrie au centre hospitalier de Plaisir (78). Les parents ne savent pas que le méningocoque B est majoritaire ni que le diagnostic est difficile. » La mortalité des infections invasives à méningocoques (IIM) de type B est importante (5 à 10 %) malgré les traitements, les séquelles graves de l’ordre de 20-30 %. D’autres conséquences sont plus difficiles à évaluer mais possibles comme des troubles des apprentissages. « Et même sans séquelles, il y a des répercussions dans la famille dont un enfant a été touché, c’est un traumatisme », ajoute le pédiatre.

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