10% de la population française est touchée par la rhinite pollinique (rhume des foins). Les fameux picotements du nez ou les yeux qui coulent et qui grattent. Eternuements en salves, baisse de l’odorat, nez bouché. Le tout pouvant mener chez les personnes sensibles vers asthme ou crises de toux.
Cette année, avec un hiver qui a duré longtemps, le déclenchement des allergies sera plus brutal qu’à l’ordinaire, car il va y avoir une dispersion soudaine des pollens dans l’air. Mais les symptômes dureront probablement moins longtemps.
Il vaut donc mieux ne pas se laisser surprendre et commencer son traitement habituel (si la chose s’est déjà produite l’année passée par exemple) dès la première irritation. Et le poursuivre jusqu’à la fin de la saison (voir avec votre pédiatre ou votre médecin pour le calendrier de pollinisation ou voir sur cette carte ICI.)
Les traitements habituels bien tolérés, avec désormais peu d’effets secondaires de type somnolence, sont à disposition de type anti-inflammatoires ou anti-histaminiques (voir avec votre praticien).
Naturellement ces traitements s’accompagnent autant que faire se peut, de mesures telles que éviction des promenades en pleine nature, visite de fermes, au moment des pics de chaleur, certaines activités sportives.
UN PETIT TRUC TRÈS UTILE: SE LAVER LES CHEVEUX LE SOIR AVANT DE SE COUCHER (IDEM POUR LES SOURCILS, LES CILS) CAR LES POLLENS S’Y LOGENT et se retrouvent ensuite éparpillés sur l’oreiller, etc.
Se rincer le nez, également.
Dans des cas plus sévères et si le ou les allergènes sont identifiés, une désensibilisation peut être entreprise. Le principe en est d’administrer au patient des doses de pollen, de façon croissante, pour que l’organisme fabrique peu à peu des anticorps protecteurs.
Il faut commencer ce traitement 4 mois avant le début de la saison pollinique et attendre minimum trois années avant que les effets s’en ressentent.
Désormais, ce type de traitement est disponible en comprimés sub-linguaux ( ça fond sous la langue), plus facile que les gouttes ou les injections sous cutanées. Ils ne sont pour le moment disponibles que pour les pollens de graminées, d’autres suivront bientôt.
Mais certaines études montrent que cette voie de désensibilisation n’est pas aussi efficace qu’on ne le pense, il faut plusieurs mois de traitement continu par des extraits de pollens de phléole pour éviter seulement quelques jours de symptômes. C’est perfectible. D’autant que ça coute cher: 60€ par mois qui ne sont remboursés qu’à hauteur de 15%.