Les maladies auto-immunes chez les enfants: c’est quoi? Y a-t-il une part héréditaire? Plus chez les filles?

 crédit @sirimaderes

On les appelle les MAI: maladies auto-immunes

Certaines sont connues comme le diabète de type 1 ou une autre comme la maladie de Crohn. D’autres moins comme la maladie coeliaque (intolérance au gluten), l’arthrite juvénile idiopathique (AJI), la recto-colite hémorragique (RCH), le lupus érythémateux disséminé (LED) le déficit immunitaire commun variable (DICV), le psoriasis aussi et également les spondylarthropathies (SP).

5 à 8% de la population de l’hémisphère nord de la planète est concerné par ces MAI. C’est beaucoup. Et les traitements restent limités pour l’instant.

Dans ces maladies, l’hérédité semble jouer un rôle plus important que dans les formes qui apparaissent à l’âge adulte, c’est ce que l’on constate en 2024.

Ainsi on remarque certaines prédispositions dans certaines familles. Des études récentes montrent qu’en fait, ces MAI ont des tableaux dits génétiques (une sorte de cartographie) qui se chevauchent, et c’est ce chevauchement qui pourrait expliquer une co-transmission de certaines de ces maladies chez un même individu ou dans une même famille.

Chez les adultes, le poids de l’environnement joue un rôle plus important dans le déclenchement de ces maladies: les virus, certains médicaments, une grossesse, etc.

Ces notions des variants génétiques vont peu à peu permettre aux chercheurs de mettre au point des facteurs « prédictifs » et ainsi développer des thérapies nouvelles.

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Pourquoi les femmes souffrent-elles davantage de maladies auto-immunes ?

Les femmes sont quatre fois plus à risque de maladie auto-immune que les hommes. Pourquoi ? La réponse est complexe et multifactorielle, mais la recherche avance à grands pas.

Dans les pays industrialisés, les maladies auto-immunes (MAI), qui touchent environ 5 % de la population, représentent la 3e cause de maladie après le cancer et les pathologies cardiovasculaires. Entre 70 et 80 % des personnes qui souffrent de ces affections sont des femmes, avec un sex-ratio variable selon la MAI et pouvant aller jusqu’à 18 femmes pour 1 homme !

Pourquoi les femmes sont-elles davantage vulnérables à ces maladies dont les origines sont pourtant multifactorielles (génétiques, épigénétiques et environnementales) ? Si le rôle des hormones sexuelles féminines est logiquement invoqué, divers travaux récents pointent également vers des causes moins évidentes, liées aux conséquences de la présence de deux chromosomes X dans les cellules féminines.

En effet, ce doublon impose, pour éviter un « surdosage » des protéines encodées sur X, l’inactivation d’un des deux X. Cette inactivation se révèle, au fil des études scientifiques, à la fois imparfaite et génératrice de protéines favorisant des phénomènes inflammatoires auto-immuns.

De plus, aux effets de cette inactivation incomplète, s’ajoutent ceux des hormones sexuelles fémininessur les mécanismes d’élimination des cellules immunitaires dirigées contre les antigènes portés par nos cellules.

Ainsi se dessine un tableau complexe, à la fois hormonal et épigénétique, qui rend le système immunitaire féminin plus vulnérable aux « débordements » caractéristiques des maladies auto-immunes.

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