La maladie de Lyme transmise par les tiques: éviter la psychose.

Agent

C’est une bactérie de la famille des spirochètes, du genre Borrelia.

Vecteur

La tique du genre Ixodes est le vecteur de la borréliose. Mais la maladie de Lyme n’est pas due à une seule bactérie, mais à au moins à cinq espèces du genre Borellia différentes, d’où la difficulté du diagnostic.

Réservoir

Le réservoir est très vaste. Les animaux de nombreuses espèces de mammifères (cervidés, bétail, petits rongeurs, chiens) peuvent rester porteurs de Borrelia pendant de longues périodes de leur vie sans manifestation.

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Mode de contamination

La transmission à l’homme se fait uniquement par piqûre de tique. Les contaminations humaines sont plus fréquentes à la période d’activité maximale des tiques, en France entre le début du printemps et la fin de l’automne. La transmission peut également se faire lors d’une grossesse (transmission materne-foetale) lors d’une contamination pendant celle-ci. Pour en savoir davantage sur l’épidémiologie et les porteurs, cliquez ICI

Épidémiologie parfois 1 tique sur 6 porteuse selon les régions

En France, en termes d’incidence, les données disponibles à ce jour estiment le nombre moyen annuel de cas de borréliose de Lyme à 27000, soit un taux d’incidence annuel moyen estimé à 43 cas pour 100 000 habitants.

Les taux d’incidence au niveau régional sont divers avec des taux d’incidence élevés, supérieurs à 100 pour 100 000 en Alsace et dans le département de la Meuse, des taux intermédiaires compris entre 50 et 100 pour 100 000 pour la Champagne-Ardenne, l’Auvergne, la Franche-Comté ; le Limousin et la région Rhône-Alpes et des taux plus bas pour les régions Centre, Basse-Normandie, et Aquitaine.

Clinique

La lésion très évocatrice de la maladie de Lyme est appelée « érythème chronique migrant », mais elle est inconstante. Il s’agit d’une éruption rouge, inflammatoire, débutant trois à trente jours après la piqûre, centrée au point de piqûre. Elle s’étend ensuite et peut s’associer à de la fièvre, puis disparaître spontanément en quelques semaines.
Si l’érythème chronique migrant passe inaperçu ou n’existe pas, il peut apparaître alors quelques semaines à quelques mois plus tard une phase secondaire de la maladie caractérisée par plusieurs manifestations isolées ou associées : manifestations articulaires, cutanées, cardiaques, neurologiques, générales (à type de fatigue chronique).
Des mois à des années après l’infection peuvent apparaître des manifestations tertiaires, de type articulaire, cutané, neurologique, musculaire, ou cardiaque.
L’évolution est très favorable lorsque la maladie est diagnostiquée et traitée précocement. En l’absence de traitement, l’évolution vers la phase secondaire n’est pas systématique, mais aggrave le pronostic.

Diagnostic

Le diagnostic est difficile sur le plan clinique, lorsqu’il n’est pas réalisé au stade d’érythème chronique migrant. Les tests sérologiques ne sont pas totalement standardisés, et restent parfois d’interprétation encore difficile.

En France, mais pas que, une polémique existe sur l’utilisation du test Elisa en première intention (40% de faux négatifs= ça veut dire que 40% des gens peuvent être atteint de la maladie de Lyme et on leur dit que non). Si ce test est positif, alors on confirme avec un test plus performant dit Western Blot (ce qui se pratique en première intention en Allemagne ou en Autriche par exemple). En savoir plus ICI

Traitement

Son objectif est de guérir les manifestations cliniques et d’éviter l’évolution vers la phase secondaire. Il repose sur l’antibiothérapie par voie orale, d’autant plus efficace qu’elle est prescrite précocement. Beaucoup d’antibiotiques sont efficaces sur Borrelia.

Prévention

En l’absence de vaccination, la meilleure prévention consiste à retirer les tiques le plus rapidement possible après piqûre, en évitant de casser le rostre. La résistance des tiques aux insecticides rend difficile leur destruction. Il n’est pas justifié de traiter systématiquement par antibiotique tout sujet qui vient d’être piqué par une tique. En revanche, il faut surveiller l’apparition d’un érythème chronique migrant et signaler la notion de piqûre de tique à son médecin lors de l’apparition d’une lésion cutanée ou d’une fièvre.

Appli à télécharger:

Téléchargez l’appli « Signalement tique » (Android et iOS) développée par l’INRA qui vous permet de signaler le lieu et le moment de la piqure. En retour, vous êtes informés des lieux à risques. (cartes)

En conclusion:

Ce n’est pas parce que votre enfant a été piqué par une tique qu’il va attraper cette maladie (à ne pas confondre avec l’encéphalite à tiques pour laquelle il existe un vaccin) Bien la retirer, avec le petit dispositif adéquat (en pharmacie), en tournant pour enlever l’ensemble. Désinfecter et surveiller. En parler tranquillement avec votre pédiatre si vous constatez un petit point noir qui persiste (petit bout de rostre?). Ce n’est pas ce petit bout qui va transmettre la maladie.

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