La Bronchiolite: le Dr Pfersdorff à la Maison des Maternelles France 2

 

La bronchiolite, que faut-il repérer?

Le fait du jour, c’est l’épidémie de bronchiolite qui touche les bébés français depuis quelques semaines. Une épidémie qui s’étend malgré une baisse des hospitalisations On a souhaité faire un point avec le Dr Arnault Pfersdorff!

Présentée par Agathe Lecaron, La Maison des Maternelles est le rendez-vous quotidien consacré à la parentalité et petite enfance. Dans ce magazine, l’animatrice et les spécialistes qui l’entourent ont pour ambition de répondre aux interrogations des jeunes parents, proposant ainsi une émission de service. En toute liberté, de façon positive et décomplexée !

Retrouvez tous les extraits de l’émission : https://www.france.tv/france-2/la-mai… ✎ Suivez La Maison des Maternelles  – Sur le site La Maison Des Maternelles : https://www.lamaisondesmaternelles.fr – Sur le site France TV : https://www.france.tv/france-2/la-mai… – Sur Facebook : https://www.facebook.com/LaMaisonDesM… – Sur Twitter : https://twitter.com/lmdmF2 – Sur Instagram : https://www.instagram.com/lamaisondes… – À la TV : du lundi au vendredi à 9h25 sur France 2

Bronchiolite : alors que l’épidémie s’étend, une étude précise les facteurs de risque de forme grave novembre 2023

Qui sont exactement les enfants les plus à risque de bronchiolite sévère ? Telle est la question à laquelle propose de répondre une vaste étude scandinave publiée dans le Lancet Digital Health ce mois de novembre, alors que l’épidémie de bronchiolite s’étend en France, et touche désormais six régions en métropole (deux de plus que mi- octobre) et trois en Outre-mer.

« Les infections à VRS sont la cause principale de (…) morbidité, d’hospitalisations et de décès chez les jeunes enfants dans le monde entier », rappellent les auteurs du présent travail. Et si la prophylaxie a récemment marqué des progrès avec l’arrivée du nirsévimab (Beyfortus), les chercheurs estiment qu’identifier les enfants à risque de forme sévère de bronchiolite reste un enjeu important, notamment pour cibler au mieux les patients éligibles au traitement. Car l’accès à cet anticorps monoclonal anti-VRS à longue durée d’action théoriquement indiqué chez tous les nouveau-nés et nourrissons au cours de leur première saison de circulation du virus reste en pratique limité dans divers pays. Ainsi, en France, les sociétés savantes de pédiatrie faisaient état, le mois dernier, de tensions d’approvisionnement imposant de « restreindre pour l’instant les injections aux enfants les plus à risque de formes graves et réanimatoires de bronchiolite ».

De nouveaux facteurs de risque identifiés

Résultat, l’étude confirme le poids de certains facteurs de risque déjà pointés : âge au pic épidémique, présence d’autres enfants de moins de 4 ans dans la fratrie, prématurité. « Par exemple, les enfants âgés de 2 mois au pic épidémique présentaient un risque 5,3 fois plus élevé d’hospitalisation pour le VRS que ceux âgés de 11 mois au moment du pic », illustrent les auteurs.

Mais ce travail remet aussi en cause le poids de certaines comorbidités fréquemment citées comme des facteurs de risque. « La dysplasie bronchopulmonaire (pourtant mentionné par la HAS dans ses recommandations, ndlr) n’augmentait pas le risque dans les présentes modélisations », affirment à ce titre les chercheurs, évoquant un odds ratio (OR) de 0,74.

.

.

Surtout, cette étude suggère que des facteurs de risque classiquement moins cités parmi les éléments les plus péjoratifs en cas d’infection à VRS seraient en fait déterminants, à l’instar des malformations œsophagiennes (OR = 3,11), ou d’antécédents familiaux d’asthme. À noter par ailleurs que si les malformations cardiaques congénitales significatives sur le plan hémodynamique comptent bien parmi les facteurs de risque majeurs d’hospitalisation (OR = 2,89), « nous avons aussi identifié comme des facteurs prédictifs importants des malformations cardiaques congénitales de moindre complexité (OR = 1,43) », indiquent les auteurs. Autres facteurs de risque identifiés : les antécédents familiaux de maladie mentale ou d’addiction aux substances et faibles revenus familiaux.

Lire la suite de l’article ICI