L’influence des relations mère-enfant
Que les mamans ne s’inquiètent pas, les papas ont aussi leurs lots, il y a beaucoup à dire à leur sujet et un article leur est dédié également. L’objectif de ces articles est de faire prendre conscience et non de culpabiliser, sinon où serait l’intérêt.
Il ne faut pas négliger la charge affective et le pouvoir de l’environnement autour des aliments. La mère, lien inconscient entre alimentation et plaisir. Tout être humain a été bébé et a eu un premier désir mû par la désagréable sensation de faim. Celui-ci a été assouvi par un premier plaisir, celui de téter le sein de sa mère. Dans l’inconscient de l’enfant s’est établi un lien entre plaisir, manger et sécurité matérielle et affective.
La mère reproduit souvent son histoire, où les éléments personnels sont corrélés à sa propre expérience. En fonction de son éducation, la mère transmet des habitudes, voire des comportements pathologiques. Une attitude paradoxale sur le plan de l’alimentation peut s’exercer vis-à-vis d’un enfant dont la mère a elle-même souffert de problèmes de poids. Il est fréquent que celle-ci projette ses angoisses, veuille à tout prix éviter que son enfant vive à son tour ce qu’elle a vécu et qu’elle montre des difficultés à le laisser grandir. C’est ce que les spécialistes appellent le processus d’attachement-détachement. C’est alors que la mère ne développera pas l’éventail des choix alimentaires pour conforter l’enfant dans ses habitudes sécurisantes, plutôt que d’aiguiser sa curiosité vers la nouveauté.
La bonne mère sait dire non: 3 types de mères pourrait-on dire
La mère manquante
Fréquente chez les mères en difficulté, cette attitude ne satisfait pas le bébé en quête d’affection plus que de nourriture. La faim psychologique qu’il ressent témoigne d’un environnement affectif de qualité médiocre.
La mère gavante
C’est celle qui répond à toute demande de son enfant par de la nourriture. Cette attitude entraîne une confusion des affects.
La trop bonne mère
Elle anticipe le désir de son enfant, sans lui permettre de structurer son besoin. Plus tard, cet enfant ne supportera plus aucune frustration. Il voudra tout, tout de suite. Or l’attente et le désir sont nécessaires à la structuration psychologique de l’enfant. Par déduction, la mère suffisamment bonne est celle qui sait parfois être «mauvaise», celle qui impose des limites, celle qui a des certitudes, celle qui ne se laisse pas déborder sur son territoire.
L’aliment, vecteur de communication
Comme l’adulte, I’enfant peut ne pas aimer un aliment ou refuser de manger. En le disant, il teste les limites de sa liberté. La réponse maternelle ne doit être ni trop laxiste ni trop ferme car, pour l’enfant, l’aliment est un vecteur de communication et un moyen d’exploration. Entre 3 et 6 ans, la néophobie alimentaire est un phénomène classique auquel il faut répondre par la patience. Forcer un enfant à manger ce qu’il refuse est le meilleur moyen de renforcer son attitude oppositionnelle.
Pour vaincre ses résistances, il est nécessaire de familiariser l’enfant avec les aliments (faire le marché, la cuisine avec lui, le laisser jouer avec les aliments pour renforcer son imaginaire et sa sensorialité). La mise en scène de ses cinq sens favorise sa maturation et sa prise d’autonomie. Les repas pris en commun doivent être un moment de convivialité et d’échange constructif.
Le mauvais exemple alimentaire familial a une lourde responsabilité dans l’explosion de l’obésité chez les enfants. Il faut manger des légumes verts (préparés de façon diverse) chaque jour, pour diminuer les apports caloriques. Chez l’enfant hyperphage, il est important de régulariser le rythme des repas, de bannir le grignotage, de réduire les quantités consommées. Une alimentation variée et équilibrée, associée à la pratique d’une activité physique régulière, est indispensable à la prévention et au traitement de l’obésité.
Famille rigide et anorexie
L’obsession de l’image corporelle est perçue par l’enfant comme un idéal inaccessible. La jeune fille, à la puberté, se met au régime pour se faire plaisir et répondre à l’image du corps idéalisé par ses parents. C’est la porte ouverte à l’anorexie ou la boulimie, pathologies très fréquentes dans les familles très exigeantes. Dans ce cas, le surinvestissement dans les études et dans la valorisation de l’aspect physique se font au détriment de la personnalité archaïque, escamotée dès le plus jeune âge (manque de caresses, de câlins).
Vous le voyez, sur l’alimentation, il y a beaucoup à dire et chaque situation est particulière. Recevoir un aliment ne doit pas être entaché d’une trop lourde pression « émotionnelle ». Attention à ne pas reproduire auprès de votre enfant certaines choses mal vécues par vous-même étant enfant ou le contraire, trop bien vécue et alors vouloir reproduire à tout prix.
Le pédiatre connait bien cela, il vous en parlera. D’ailleurs c’est lui qui sentira bien si quelque chose « cloche ». Ne prenez pas mal ce qu’il vous dira… Et de leur côté, les papas peuvent aller lire l’article qui leur est dédié… Pas mal à dire, aussi.
C’est pour le bien de votre enfant et…le vôtre.
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