Une étude révèle que dès 9 mois, les bébés préfèrent les jouets destinés à leur sexe

baby-17366_640

Londres, Juin 2016 – Selon une étude réalisée par des chercheurs de la City University de Londres et de l’University College, dès l’âge de neuf mois, les nourrissons donnent leur préférence aux jouets destinés à leur sexe.

Publiée dans la revue Infant and Child Development, l’étude, réalisée dans les crèches habituelles des enfants, met en évidence des différences significatives entre les deux sexes, et ce à un âge inférieur à celui auquel l’identité de genre est habituellement observée.

Cette étude suggère par conséquent des différences dans le développement des garçons et des filles en matière de choix de jouets associés à un genre. Ces divergences s’expliqueraient à la fois par des facteurs biologiques et à des facteurs liés au développement et à l’environnement.

Pour étudier les préférences de genre en matière de jouets, les chercheurs ont observé le comportement de garçons et de filles jouant en autonomie dans des crèches, sans la présence d’un parent. Les jouets utilisés pour l’étude étaient les suivants : une poupée, un ours en peluche rose et une marmite pour les filles et une voiture, un ours en peluche bleu, une pelleteuse et un ballon pour les garçons.

Les 101 garçons et filles étaient répartis en trois classes d’âge :

9 – 17 mois, lorsque les nourrissons commencent à afficher des préférences pour certains jouets quand ils jouent en autonomie (N = 40) ;

18 – 23 mois, lorsque des progrès importants sont réalisés en termes de connaissance des sexes (N = 29) ;

24 – 32 mois, lorsque cette connaissance se renforce (N = 32).

Des préférences stéréotypées ont été constatées pour chaque tranche d’âge chez les garçons et chez les filles, ce qui montre que les divergences entre les sexes apparaissent tôt au cours du développement. En outre, la préférence pour les jouets ciblant un genre particulier augmente avec l’âge, aussi bien pour les garçons que pour les filles.

Brenda Todd, maître de conférences en psychologie à la City University, a commenté :

« Les différences entre les sexes dans la façon de jouer et le choix des objets présentent un intérêt pour la puériculture, les pratiques pédagogiques et l’étude du développement. Les causes des préférences de genre et les processus de développement à la base de ces comportements n’étant pas connus avec certitude, nous avons cherché à déterminer si, et à quel âge, de telles préférences apparaissaient. »

« En raison de différences biologiques, les garçons affichent davantage d’aptitudes et d’intérêt pour la rotation mentale et le traitement spatial, tandis que les filles préfèrent observer les visages et ont de meilleures capacités en termes de motricité fine et de manipulation d’objets. Lors de notre étude, réalisée dans les crèches habituelles des enfants en l’absence des parents, nous avons observé une corrélation entre ces différences d’aptitudes et les préférences en matière de jouets. Même si les résultats différaient en fonction des enfants, nous avons constaté que, d’une façon générale, les garçons jouaient plus avec les jouets destinés aux garçons qu’avec les jouets destinés aux filles, et vice versa. »

« Nos résultats mettent en lumière des différences importantes entre les sexes pour les trois classes d’âge. Les résultats concernant le groupe le plus jeune, dans lequel les nourrissons étaient âgés de 9 à 17 mois et donc capables de ramper ou de marcher et de faire des choix autonomes, sont particulièrement intéressants : le ballon était en effet le jouet préféré des garçons, tandis que la marmite avait la faveur des filles. »

 

Publié sur pediatre-online avec l’aimable autorisation de:

Ilary Bottini

Contact Presse : Ilary Bottini, Agence Noir sur Blanc

Tel. +33 (0)1 41 43 73 22 / E-mail: ibottini@noirsurblanc.com

 

À propos de la City University London

La City University London est une université internationale idéalement située en plein cœur de Londres qui s’engage à l’excellence académique et est axée sur le commerce et les professions. Elle fait partie des cinq pour cent des meilleures universités dans le monde selon le Times Higher Education World University Rankings 2013/14 et figure dans le top trente des universités du Royaume-Uni selon le Times Higher Education Table of Tables 2012. Elle est classée dans le top 10 des meilleures universités du Royaume-Uni en ce qui concerne les emplois obtenus par les diplômés universitaires (The Good University Guide 2014) et dans le top 5 en matière de salaires des diplômés en début de carrière (Lloyds Bank).

L’université attire plus de 17 000 étudiants (35 % au niveau du 3e cycle universitaire) venant de plus de 150 pays et un personnel universitaire originaire de plus de 50 pays. Elle propose un large choix de matières et ses domaines de spécialité, à savoir le commerce, le droit, les sciences de la santé, l’ingénierie, les sciences mathématiques, l’informatique, les sciences sociales et les arts, notamment le journalisme et la musique, sont reconnus au niveau mondial. L’histoire de l’université débute en 1894, avec la fondation du Northampton Institute, où se trouve désormais la majeure partie du campus de la City. En 1966, une charte royale octroie à la City le statut d’université et le Lord-maire de Londres est invité à en devenir le chancelier, une disposition unique toujours en vigueur aujourd’hui. Le Professeur Paul Curran est président de la City University London depuis 2010.

City%20University%20London%20logo