Le trouble du déficit de l’attention – TDAH: où en est la recherche et comment l’aider?

Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un désordre du développement cérébral qui touche 3% à 5% des enfants en France. 60% d’entre eux conservent des symptômes à l’âge adulte.

 

Problèmes d’attention, impulsivité et parfois hyperactivité sont les symptômes principaux qui affectent considérablement le développement psycho-social et scolaire de l’enfant et la vie au quotidien.

Le seul médicament indiqué est le méthylphénidate (molécule active de la Ritaline®, Concerta®, Quasym®…), un dérivé des amphétamines qui réduit les symptômes sans les éliminer. Ses effets sont variables selon les patients et le dosage optimal est complexe à établir.

Malgré les avancées de la recherche médicale, la cause de ce trouble complexe est aujourd’hui encore inconnue.

Des résultats qui encouragent la poursuite des recherches

L’équipe de Michael Reber de l’Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives (CNRS) à l’Université de Strasbourg a démontré en 2015 qu’une hypersensibilité aux stimulations visuelles dans un modèle de laboratoire était associée à des symptômes du TDAH et aussi à une forte augmentation de noradrénaline (neurotransmetteur) dans une structure précise du cerveau, le colliculus supérieur, impliqué dans le contrôle de l’attention visuelle chez les mammifères, dont l’homme (lien vers article open-access).

Ces découvertes ont été alors massivement relayées dans les médias (Nouvel Obs, DNA, le temps, Sciences et Avenir, Biofutur… voir la revue de presse).

La question scientifique au cœur de la recherche

Quels sont les effets du méthylphénidate sur l’hypersensibilité visuelle et en particulier sur l’augmentation de noradrénaline ?

Concrètement : réaliser un protocole expérimental spécifique

Pour répondre à cette question, l’équipe de Michael Reber utilisera une technologie de pointe, la spectrométrie de masse, pour mesurer les taux de méthylphénidate qui arrivent au cerveau du modèle expérimental du TDAH, et en même temps mesurer les quantités de noradrénaline et d’autres molécules de la même famille dans différentes structures cérébrales liées au contrôle de l’attention.

Des résultats concrets attendus

Ces résultats permettront de mieux comprendre l’effet du méthylphénidate en fonction des doses administrées et donc d’améliorer la prise en charge médicamenteuse des patients atteints de TDAH.

Votre aide est précieuse !

La spectrométrie de masse est complexe et coûteuse, et une centaine de mesures seront nécessaires pour valider l’effet du méthylphénidate. C’est pourquoi l’équipe de Michael Reber a besoin de votre soutien pour réaliser cette étude.

Cliquez ici pour savoir comment faire pour aider la recherche.