Qu’est-ce que le syndrome hémolytique et urémique ?

SHU, le syndrome hémolytique et urémique, c’est quoi?

Depuis quelques temps, on entend beaucoup parler d’une bactérie appelée Escherichia Coli et de ses complications en particulier le syndrome hémolytique et urémique.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une maladie rare en France, mais grave puisqu’elle est la principale cause d’insuffisance rénale aiguë chez les enfants âgés de 1 mois à 3 ans. Elle est le plus souvent causée par une bactérie appartenant à la famille des Escherichia coli (E. coli), dont certaines souches sont plus virulentes et produisent des toxines, appelées « shigatoxines ».

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une complication principalement rénale des infections à Escherichia coli (E. coli) producteurs de Shiga-toxines (STEC) dont la transmission peut se faire par les aliments, un environnement contaminé, une transmission de personne à personne… Rare, mais grave, il touche surtout le jeune enfant.

Avant d’évoluer vers un SHU, ces infections sont responsables de douleurs abdominales accompagnées de diarrhées glairo-sanglantes ou, plus rarement, de diarrhées simples. Chaque année, entre 100 et 160 cas de SHU pédiatriques sont notifiés à Santé publique France. L’Agence coordonne la surveillance du syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France depuis 1996 en lien avec Le Centre National de Référence des E. coli, Shigella et Salmonella (Institut Pasteur, Paris) et son CNR associé (AP-HP, CHU Robert Debré, Service de microbiologie, Paris). 

La maladie se manifeste d’abord par de la diarrhée souvent avec du sang, des douleurs abdominales et parfois des vomissements. Ces symptômes peuvent évoluer (dans 5 à 8 % des cas), après une semaine environ, vers un syndrome hémolytique et urémique. L’enfant présente alors des signes de grande fatigue, de pâleur, une diminution du volume des urines, qui deviennent plus foncées, et parfois des convulsions.

Le traitement à l’hôpital s’effectue par des transfusions sanguines et/ou des dialyses.

L’évolution peut être grave; plus d’un tiers gardent des lésions rénales à long terme, nécessitant un suivi médical régulier.

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ET AUSSI…

Quelle est la source de contamination ?

Les bactéries responsables du syndrome hémolytique et urémique sont présentes dans les intestins de nombreux animaux (vaches, veaux, chèvres, moutons, daims, etc.), et sont éliminées par les selles qui peuvent alors contaminer l’environnement (eau, fumier, sol) et les aliments. Elles supportent bien le froid (survie de plusieurs jours dans un réfrigérateur), mais sont détruites par la cuisson.

La contamination se produit :

– par ingestion d’aliments contaminés consommés crus ou peu cuits : viande de bœuf (en particulier hachée), lait ou produits laitiers non pasteurisés, jus de pommes, légumes crus, ou d’eau de boisson contaminée ;

– en portant ses mains souillées à la bouche, après avoir touché des animaux porteurs de la bactérie ou leur environnement contaminé ;

– par contact avec une personne malade qui excrète la bactérie dans ses selles (« maladie des mains sales »).

 

Voies de contamination possibles par E.coli

Comment prévenir la transmission des infections à E. coli producteurs de shigatoxines et du syndrome hémolytique et urémique ?

La transmission de la maladie peut être prévenue par des gestes simples :

– les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, doivent être bien cuites à cœur ;

– les légumes, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus, doivent être soigneusement lavés ;

– les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;

– les restes alimentaires et les plats cuisinés doivent être suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;

– les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue) ainsi que le plan de travail doivent être soigneusement lavés ;

– le lavage des mains doit être systématique avant de préparer à manger et en sortant des toilettes ;

– en cas de gastro-entérite, il convient d’éviter de se baigner dans des lieux de baignades publiques et de préparer des repas ;

– les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrents, etc.), et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;

– enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement.

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