Le sport pendant la puberté: vers une meilleure santé physique et…mentale

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LE SPORT PENDANT LA PUBERTÉ : UN CAP VERS LA SANTÉ DANS UNE PÉRIODE DE TRANSITION

Les bénéfices de l’activité physique sont largement démontrés à tous les âges de la vie. La puberté marque la fin de l’enfance et constitue une période de transition vers la physiologie et la psychologie de l’adulte. Au cours de cette période, des vulnérabilités physiques et psychologiques peuvent être révélées par certaines pratiques sportives, même si les bénéfices d’une activité physique sont toujours supérieurs aux risques.

La première phase de la puberté, marquée notamment par une accélération de la croissance et des changements hormonaux modifiant le corps et l’esprit (composition corporelle, facultés cognitivo-comportementales et capacités physiques), impacte le niveau d’activité physique.
Une bonne connaissance des particularités de cette période permettra aux pédiatres de mieux conseiller pour ajuster et adapter, plutôt que de contre-indiquer, dans la plupart des situations.

La puberté : un orage hormonal responsable de modifications rapides

• Sur le corps et les aptitudes
L’accélération de la croissance staturale et une diminution de la souplesse augmentent les contraintes sur les noyaux épiphysaires. Il existe une modification de la composition corporelle au profit d’une prise de masse musculaire chez le garçon (effet de la testostérone) et d’une augmentation de masse grasse chez les filles (effet des estrogènes).
La force et l’endurance sont augmentées du fait du développement de la masse musculaire, qui dépend elle-même du niveau d’activité physique. La coordination et la proprioception sont transitoirement altérées par les changements rapides de proportion des segments corporels.

Sur le comportement et développement neuropsychologique
Cette période est marquée par des changements psychologiques en partie dépendants de l’environnement du jeune, pouvant fonder les bases d’une santé mentale robuste, ou au contraire, faire émerger des vulnérabilités (conduites addictives, TCA, troubles dépressifs) potentiellement accentuées par les troubles du sommeil, également plus fréquents que pendant l’enfance. La pratique sportive pendant la puberté reste cependant un des piliers de la santé physique et mentale.

Lire la suite de l »article ICI Pédiatrie Pratique mars 2025

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Bénéfices du sport

En prévention primaire
Pendant la puberté, la pratique sportive permet de tirer profit du climat hormonal propice au développement des deux qualités physiques les plus corrélées avec la santé : l’endurance et la force musculaire. Leur développement à un bon niveau participe à la prévention de la plupart des maladies chroniques, et impactent également positivement la composition corporelle.
Le niveau d’activité physique d’un adulte est fortement conditionné par son niveau de pratique régulière dans l’enfance. Le maintien d’une pratique sportive régulière pendant le passage du cap de la puberté permet d’ancrer un peu plus la pratique dans les habitudes de vie, et favorise le prolongement de ses bénéfices tout au long de la vie.
À l’inverse, l’inactivité physique et la sédentarité (majorées par l’exposition aux écrans et réseaux sociaux) accentuent les risques sur la santé : faible masse musculaire, surpoids et obésité, font le lit des maladies chroniques.
Parce qu’ils comportent des exercices d’assouplissement réguliers et adaptés, les sports limitent l’enraidissement lié à la phase d’accélération de croissance. Ils contribuent à limiter les risques de lombalgies pouvant apparaître sur cette période.

Le maintien d’une activité sportive comportant des contraintes mécaniques au travers de la puberté et jusqu’à l’âge de 20 ans, permet d’augmenter le stock osseux en prévention de l’ostéoporose.
La majorité des pratiques et de leurs environnements sont propices au développement de la confiance en soi, de la stratégie, de la persévérance et d’autres qualités psychologiques utiles à la construction d’une santé mentale robuste.

• En thérapeutique non médicamenteuse
Dans la quasi-totalité des maladies chroniques préexistantes ou pouvant apparaître sur cette période, l’activité physique régulière est efficace et intégrée aux recommandations de bonnes pratiques.
Toutefois, malgré ces bénéfices, la période de la puberté est caractérisée par une baisse de la pratique régulière d’activité sportive, plus marquée chez les filles, positionnant la France au 119erang/146 pays pour le niveau d’activité physique des adolescents. En 25 ans, les enfants ont perdu 40 % de leurs capacités cardiovasculaires.

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