L’ensoleillement ne suffit pas pour la synthèse de la vitamine D

Qu’est ce que la vitamine D?

La vitamine D, qui est en réalité une hormone, participe au maintien de l’homéostasie du calcium et du phosphore ainsi qu’à la minéralisation de l’os, du cartilage et des dents. Éclairage sur les indications de son dosage et de la supplémentation préventive et curative.

La vitamine D est une vitamine liposoluble indispensable à l’absorption du calcium alimentaire et qui participe au maintien de l’homéostasie du calcium et du phosphore, et à la minéralisation des tissus (os, cartilage et dents) pendant et après la croissance.

Elle occupe une place à part dans le petit monde des vitamines. Tout d’abord parce que ce n’est pas une vitamine, mais une hormone. Ensuite parce que son apport alimentaire est accessoire puisqu’elle est très majoritairement synthétisée au niveau de la peau sous l’influence des rayons ultraviolets (voir di dessous)

Comment assurer un apport en vitamine D suffisant de façon naturelle ?

– L’exposition au soleil : 15 à 20 minutes en fin de matinée ou dans l’après-midi suffisent ;

– La consommation d’aliments riches en vitamine D contribue à hauteur de 15 à 30 % des besoins : poissons gras, produits laitiers enrichis en vitamine D, jaune d’œuf, abats (notamment le foie) et dans une moindre mesure le beurre et la viande.

La référence nutritionnelle pour la population (RNP) est de 15 microgrammes par jour (µg/j) pour les adultes alors que les apports des Français seraient < 5 µg/j.

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Vivre dans une région ensoleillée ne protège pas contre un déficit en vitamine D. C’est ce que démontre une étude réalisée auprès de 88 enfants âgés de 2 à 17 ans et vivant à Albuquerque, ville du Nouveau –Mexique, située à une latitude de 31° Nord et ensoleillée toute l’année. Seulement 49 % de ces enfants avaient un taux de 25 OH vitamine D supérieur à 30 ng/mL, valeur considérée comme souhaitable, et 14 % avaient un taux inférieur à 20 ng/mL, seuil considéré comme insuffisant. Notons par ailleurs que les douleurs diffuses alléguées par certains enfants et étiquetées parfois « douleurs de croissance » ne sont pas associées à des taux plus bas de vitamine D.

Il faut donc penser à supplémenter votre enfant en vitamine D que vous habitiez Lille, Brest, Strasbourg ou Nice…

Ne pas en donner trop non plus

Sa carence reste un problème de santé publique dans les pays où l’exposition solaire est insuffisante. Les supplémentations aux âges précoces et avancés de la vie ne souffrent d’aucune discussion et permettent de lutter contre le rachitisme, l’ostéomalacie et, accessoirement, l’ostéoporose.

Cependant, la mise au point du dosage plasmatique du métabolite hépatique de la vitamine D, la 25-hydroxyvitamine D [25(OH)D], a conduit à établir des normes discutables à l’origine de supplémentations parfois abusives.

Parce que la vitamine D (qui devrait plutôt être désignée sous le nom de cholécalciférol) possède des récepteurs dans plusieurs tissus extraosseux, de nombreux travaux observationnels et expérimentaux ont en effet contribué à promouvoir son dosage et à favoriser les supplémentations quasi systématiques pour prévenir diverses pathologies chroniques.

Par ailleurs, rappelons que pour être active, la vitamine D alimentaire ou issue de la photosynthèse doit être transformée en 25-hydroxyvitamine D [25(OH)D] au niveau hépatique, puis en 1,25 dihydroxyvitamine D dans le rein, ce qui suppose un état fonctionnel satisfaisant de ces organes.

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