article écrit et publié par ameli.fr
Les symptômes, le diagnostic et l’évolution de l’hépatite B
Lorsque des symptômes sont présents, l’hépatite B aiguë est diagnostiquée grâce à une analyse de sang. Mais, lorsqu’ils sont absents ou peu évocateurs, elle passe inaperçue. L’hépatite B aiguë évolue vers la guérison ou au contraire vers une forme d’hépatite chronique.
Les symptômes de l’hépatite B aiguë
La période d’incubation de l’infection par le VHB est généralement de 45 à 180 jours.
Puis une fatigue (asthénie) peut apparaître, c’est le symptôme le plus fréquent.
Fièvre, nausées et vomissements, perte d’appétit, douleurs musculaires et articulaires peuvent être aussi les premiers signes de l’hépatite virale B aiguë.
Quelquefois, l’urine devient plus sombre, les selles sont blanchâtres et la peau prend une teinte jaunâtre (ictère ou jaunisse).
Lors de l’hépatite B, on peut également constater des symptômes beaucoup moins évocateurs :
- des malaises ;
- une gêne du côté droit de l’abdomen ;
- une anxiété, une irritabilité ; votre enfant ne sera pas comme d’habitude, ronchon par exemple.
- des maux de tête ; chez un enfant cela se traduira par une excitabilité inhabituelle, il vous parait fatigué.
- des troubles du sommeil ;
- des démangeaisons ;
- une perte de poids ;
- une dépression.
Mais fréquemment, l’infection aiguë par le virus de l’hépatite B ne donne pas de manifestations apparentes et passe inaperçue.
Chez 0.1 à 1 % des patients, l’hépatite est dite fulminante : les lésions du foie sont d’emblée majeures mettant en jeu la survie du patient. Une greffe hépatique est nécessaire en urgence. Chez l’enfant, cette gravité est plus fréquente que chez l’adulte.
Le diagnostic de l’hépatite B aiguë
Le diagnostic de l’hépatite B aiguë est fait grâce à une prise de sang qui comporte deux types de dosage :
- un dosage permettant de mesurer l’atteinte du foie (transaminases) ;
- une sérologie de l’hépatite B qui recherche la présence d’antigènes viraux et d’anticorps dirigés contre le virus VHB.
Les résultats sont obtenus en moins de 48 heures.
Prévenir l’hépatite B
La vaccination est la principale mesure de prévention de l’hépatite B ; elle permettra de réduire, à terme, le nombre de porteurs chronique du virus de l’hépatite B (VHB). Les autres mesures de prévention sont l’adoption de certaines règles d’hygiène et l’utilisation du préservatif.
Prévenir l’hépatite B par la vaccination
La vaccination est indispensable à la prévention de l’hépatite B.
Qui est concerné par la vaccination contre l’hépatite B ?
La vaccination contre l’hépatite B est recommandée en priorité à tous les nourrissons. Lorsque les parents souhaitent que cette vaccination soit faite en même temps que les autres vaccins, un vaccin combiné peut être utilisé (diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite infections à Haemophilus influenzae et hépatite B). Elle est réalisée par une injection à 2 mois, 4 mois et 11 mois.
Un rattrapage de la vaccination devrait être proposé à tout enfant ou adolescent âgé de moins de 16 ans qui n’aurait pas été vacciné antérieurement. On utilise alors soit le schéma classique à trois doses soit un schéma à deux doses en respectant un intervalle de six mois entre les deux doses.
Certaines personnes courent un risque plus important et il est particulièrement recommandé de les protéger :
- les nouveau-nés de mère porteuse de l’hépatite B, qui doivent être vaccinés dès la naissance ;
- les enfants et adolescents accueillis en collectivité (crèche, institutions….) ;
- les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples ;
- personnes séropositives pour le VIH, le Virus de l’hépatite C ou avec une infection sexuellement transmise en cours ou récente ;
- les personnes adeptes du tatouage avec effraction cutanée ou du piercing (à l’exception du perçage d’oreille) ;
- les toxicomanes utilisant des drogues par voie intraveineuse ou intranasale ;
- les personnes susceptibles d’être transfusées (hémophiles, dialysés, insuffisants rénaux…) ou de recevoir une greffe d’organe ou de tissus ;
- l’entourage proche d’une personne infectée par le virus de l’hépatite B ou porteuse chronique du virus (personne vivant sous le même toit) ;
- les partenaires sexuels d’une personne infectée par le virus de l’hépatite B ou porteuse chronique du virus ;
- les personnes accueillies dans les institutions psychiatriques ;
- les détenus qui peuvent cumuler un certain nombre de facteurs d’exposition au virus de l’hépatite B ;
- les voyageurs ou les personnes amenées à résider en zones de moyenne ou de forte endémie ;
- les personnes qui, dans le cadre d’activités professionnelles ou bénévoles, sont susceptibles d’être en contact direct avec des patients et/ou d’être exposées au sang et autres produits biologiques, soit directement (contact direct, projections), soit indirectement (manipulation et transport de dispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, de linge, de déchets) à titre indicatif et non limitatif sont concernés : les professionnels de santé, les secouristes, les gardiens de prison, les éboueurs, les égoutiers, les policiers, les tatoueurs…
La vaccination contre l’hépatite B a t-elle des effets indésirables ?
Dans la grande majorité des cas, les effets indésirables sont absents ou limités à une douleur, rougeur ou oedème au point d’injection et à une réaction fébrile inférieure à 37,7 °C.
Plus rarement peuvent survenir : fatigue, arthralgies, myalgies ou céphalées.
Dans de très rares cas, comme pour tous les vaccins, une réaction allergique brutale peut se produire.
Aucun lien de causalité n’a été scientifiquement établi entre le vaccin contre l’hépatite B et la survenue d’une affection démyélinisante (altération de l’enveloppe de myéline des nerfs, comme la sclérose en plaques).