La migraine: mieux comprendre et anticiper quand apparaissent des céphalées

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Entre 5 et 8 millions de français en souffrent.

La migraine est une forme particulière de mal de tête (céphalée).

Elle se manifeste par crises qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours. La fréquence des crises est très variable d’une personne à l’autre, pouvant aller de plusieurs crises par semaine à une crise par an ou moins.

La migraine se distingue du mal de tête « ordinaire », notamment par sa durée, son intensité et par différents autres symptômes. Ainsi, une crise de migraine commence souvent par une douleur ressentie d’un seul côté de la tête ou localisée près d’un oeil. La douleur est souvent perçue comme des pulsations dans la boîte crânienne, et elle est aggravée par la lumière et le bruit (et parfois les odeurs). La migraine peut aussi s’accompagner de nausées et de vomissements.

Chez les enfants aussi, parfois même déjà chez le petit nourrisson qui n’arrivera pas à exprimer sa douleur: pleurs, troubles du sommeil, troubles de l’appétit, agressivité, vomissements, etc.

D’où l’importance d’un praticien ayant l’habitude chez les tout petits. Le pédiatre par exemple. Trop souvent, on voit un nourrisson traité pour des reflux ou pour des troubles du sommeil ou des allergies alors…qu’il fait une migraine.

3 à 5% des enfants d’âge scolaire sont migraineux!

Et on considère que 20% des adolescents sont concernés par cette pathologie au moins une fois et qui peut se montrer invalidante.

Quels types de migraines?

On considère qu’on a deux types de migraines: celles avec aura (des signes annonciateurs de la crise) et celles sans aura.

Votre pédiatre ou le neuro pédiatre commencera à parler de migraine selon que certains signes comme ceux cités ci dessous sont présents et montrent certaines combinaisons entre eux.

Bien sûr on ne parle pas de migraines s’il y a une maladie « organique » sous jacente, nous sommes alors dans un autre contexte.

Il faut au moins cinq crises pour parler de migraine.

Il faut que ces crises montrent répondent aux critères ci dessous; c’est le médecin qui juger de leur fiabilité:

  • crises de céphalées (mal de tête) ayant une durée de 4 à 48 heures (non traitées ou traitées mais sans succès)
  • céphalées ayant au moins un des deux critères suivants:
    • présence d’un seul côté ou des deux côtés
    • la douleur bat (pulsatilité)
    • intensité modérée ou vraiment intense
    • aggravation de la crise lors d’effort physique( montée des escaliers, course à pied)
    • nausées, vomissements
    • éblouissement = photophobie ou irritation avec les sons (phonophobie)

Quels examens va demander le médecin?

Fréquentes, les céphalées de l’enfant sont le plus souvent bénignes. Cependant, elles donnent lieu à beaucoup trop d’imageries cérébrales. 

Dans la très grande majorité des cas, les céphalées de l’enfant sont primaires : il s’agit de migraines (avec ou sans aura, c’est à dire avec signes annonciateurs genre fatigue, vertiges, maux de ventre ), dont la fréquence est sous-estimée, et/ou de céphalées de tension. Elles peuvent aussi faire suite à un épisode fébrile bénin. Le diagnostic d’une céphalée primaire est clinique, il ne nécessite pas d’imagerie cérébrale, y compris en cas de migraine avec aura visuelle. Elle ne ferait qu’inquiéter, au lieu de rassurer. En effet, réaliser une imagerie qui n’est pas justifiée, ou qui n’est pas adaptée, expose non seulement inutilement l’enfant à des risques liés à l’exposition aux rayonnements ionisants lors du scanner, mais aussi à la découverte fortuite de petites lésions n’ayant aucun lien.

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Choix du type d’examen radio demandé

Lorsqu’une imagerie cérébrale est indiquée, une IRM est préconisée en première intention, en raison de sa meilleure sensibilité pour l’exploration du parenchyme cérébral et de son absence d’exposition aux rayonnements ionisants. Mais dans certains cas, un scanner cérébral doit être réalisé d’abord, étant donné sa rapidité et facilité d’acquisition et de sa meilleure performance diagnostique dans certaines pathologies : état clinique instable, trouble de la conscience, céphalée « en coup de tonnerre ».

Les traitements:

Ils dépendront bien sûr du type de crise, de la fréquence, de l’âge et d’autres critères que vous verrez avec le pédiatre ou le neuro pédiatre. Attention à l’auto médication qui peut cacher d’autres symptômes. La posologie doit être correcte et bien calculée, et le traitement doit pouvoir être disponible à l’école.

 

Quelques sites web de bonne tenue pour en savoir plus: