Elle est définie par l’apparition d’au moins 5 crises qui doivent répondre aux éléments suivants:
- durée de 2 à 48h en l’absence de traitement
- au moins deux des éléments suivants: localisation d’un côté ou des deux côtés, notion de pulsation dans la tête (ça bat), intensité modérée à sévère, déclenchée ou aggravée par l’activité physique
- présence pendant la crise d’au moins un des signes suivants: nausées (envie de vomir), vomissements, sensibilité accrue aux sons ou à la lumière
La migraine touche 5 à 15% des enfants selon leur tranche d’âge et selon les pays.
Une bonne moitié des enfants aura une aura (c’est à dire une ambiance particulière): elle peut être auditive (des sons ou bruits inhabituels entendus), visuelle (des taches qui clignotent dans l’oeil), sensitives (des petites douleurs dans les bras ou les jambes à fleur de peau). Cette aura se passe pendant la crise (et non avant).
Il faut faire avec votre pédiatre la distinction de ces migraines avec les céphalées de tension, plutôt le soir, et les céphalées chroniques (15 jours par mois, sourdes, n’empêchent pas l’enfant de poursuivre son activité).
Facteurs déclenchants:
Ils sont connus et d’origine diverse: origine psychologique (surtout), chaleur, froid, fatigue. Ce sera à rechercher dans l’interrogatoire sans influencer l’enfant. Certains aliments.
Les problèmes de vue ne donnent pas de migraines (des maux de tête oui).
Faire un EEG (électroencéphalogramme) ne sert à rien. La migraine se diagnostique facilement et cliniquement.
Le traitement:
Pour traiter, prendre rapidement de l’ibuprofène 10mg/kg maximum 400mg en première prise.
Si pas mieux dans la demi-heure suivante, un peut alors y associer d’autres molécules (triptan par voie nasale par exemple): voir avec votre pédiatre.
Il y a aussi le traitement de l’environnement: à ne pas négliger. Apprendre à l’enfant à mieux respirer, à gérer les facteurs qui favorisent l’arrivée des crises. La sophrologie, la relaxation , l’hypnose.