Etude longitudinale Française depuis l’Enfance ELFE= des résultats surprenants

Comment les enfants grandissent-ils ?

Aucune étude d’envergure nationale n’était encore venue répondre à cette question en France. Elfe est la première étude longitudinale française d’envergure nationale consacrée au suivi des enfants, qui aborde les multiples aspects de leur vie sous l’angle des sciences sociales, de la santé et de l’environnement. Pour la première fois, des chercheurs de tous horizons suivent l’histoire des enfants de la naissance à l’âge adulte.

Plus de 18 000 enfants nés en France métropolitaine en 2011 ont été inclus dans l’étude, ce qui représente 1 enfant sur 50 parmi les naissances de 2011. L’observation d’enfants nés à la même période, sur une durée de vingt ans, représente une occasion unique de mieux comprendre ce qui influence leur développement et la façon dont ils trouvent leur place dans la société.

L’étude Elfe mobilise plus de 150 chercheurs appartenant à de nombreuses disciplines scientifiques. Ces derniers s’intéressent à la santé des enfants, leur scolarité, leur alimentation, leur vie familiale et sociale ou encore leur environnement. Le croisement de ces multiples informations fait toute la richesse scientifique de l’étude Elfe.

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Des questions sur le développement de l’enfant…

Grâce à sa dimension longitudinale, Elfe permettra de mieux répondre à un très grand nombre de questions que se posent parents et scientifiques sur le bien-être et le développement des enfants :

• À quel âge faut-il diversifier l’alimentation ? Quelle influence cela a-t-il sur les préférences alimentaires et la santé ultérieure de l’enfant ?
• Quels sont les effets du mode d’accueil du jeune enfant sur ses relations avec les autres enfants, son intégration à la maternelle et son acquisition du langage ?
• Quelle est l’influence de l’usage de l’informatique, du sport ou des activités culturelles sur le développement physique et intellectuel de l’enfant ?
• Quel est l’impact des polluants présents dans notre environnement sur la santé et le développement des enfants ?
• Quels sont les facteurs familiaux, économiques et socioculturels qui conditionnent la réussite tout au long de la scolarité ?
• Les enfants d’aujourd’hui grandissent-ils au même rythme que ceux d’hier ?
Sur de nombreux sujets, les recherches menées dans le cadre de l’étude Elfe permettront ainsi de fournir aux pouvoirs publics des indicateurs nécessaires à la mise en place de politiques familiales et de santé mieux adaptées.

Pilotée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en partenariat avec l’Établissement Français du Sang (EFS), l’étude Elfe est soutenue par un ensemble de ministères et d’institutions publiques.

L’influence de l’alimentation sur le sommeil des nourrissons

Les problèmes de sommeil signalés par les parents touchent 20 à 30 % des nourrissons. Peu d’études se sont intéressées aux liens entre les pratiques d’alimentation des nourrissons et le sommeil, notamment en France. Les pratiques alimentaires de 8 696 nourrissons de la cohorte Elfe ont ainsi été étudiées de la naissance à 10 mois et leur sommeil à l’âge de 1 an. 

Sabine Plancoulaine, chercheure à l’Inserm, associée à l’étude Elfe, nous présente ses résultats sur le sommeil et l’alimentation des nourrissons. Dans cette courte vidéo, la chercheure répond à plusieurs de nos questions : « Pourquoi faire un lien entre l’alimentation et le sommeil des nourrissons ? » « Grâce à Elfe, qu’avez-vous appris sur le sommeil et l’alimentation des bébés ? « Qu’en est-il aujourd’hui des recommandations en France ? »

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Habitudes de sommeil et caractéristiques du sommeil à l’âge d’un an dans l’étude de cohorte Elfe

Le sommeil du nourrisson joue un rôle essentiel dans le bon développement physique et cérébral de l’enfant. Une quantité ou une qualité insuffisante de sommeil a un impact négatif sur la santé physique et mentale de l’enfant, ses fonctions cognitives, son comportement et sa réussite scolaire. En tant que parent, professionnel.le de la santé ou de l’éducation, il est nécessaire d’en connaître les caractéristiques afin de mettre en place les gestes quotidiens adéquats pour assurer les meilleures conditions possibles d’endormissement et de sommeil de l’enfant.

Les problèmes de sommeil, notamment les difficultés d’endormissement et les réveils nocturnes, affectent entre 20 et 30 % des nourrissons et jeunes enfants et ils peuvent persister dans le temps jusqu’à l’âge adulte. Étudier et comprendre les troubles du sommeil dès le plus jeune âge se révèle donc primordial pour favoriser le bon développement de l’enfant.

Un article publié en 2020 à partir des résultats de la cohorte Elfe (référence) décrit les caractéristiques du sommeil des nourrissons, la durée de leur sommeil (sur 24 h), les difficultés d’endormissement et les réveils nocturnes chez 11 783 enfants à l’âge d’un an. Ces caractéristiques sont associées aux habitudes entourant le sommeil des jeunes enfants comme la présence des parents lors de l’endormissement, le fait de manger pour s’endormir, de sucer une tétine ou un doigt pour dormir, l’organisation et l’emplacement du sommeil.

La durée du sommeil des enfants d’un an – comment privilégier la quantité

Les jeunes enfants français semblent avoir des durées de sommeil plus longues et moins de troubles du sommeil que ceux des autres pays. Selon l’étude, les nourrissons français âgés d’un an dorment en moyenne 13 h 36 par jour, dont 2 h 54 de sieste en journée. Ils dormiraient ainsi 30 à 60 minutes de plus par jour que les enfants du même âge des autres pays développés, principalement en raison de siestes plus longues.

La succion non nutritive (tétine pour 70 % des nourrissons ou doigts en l’absence de tétine pour 20 % d’entre eux) et l’utilisation d’un doudou (80 %) favoriseraient une durée de sommeil plus longue pour les jeunes enfants. Ces habitudes apaisantes et réconfortantes sont bénéfiques pour l’endormissement de l’enfant et elles amélioreraient significativement la durée de son sommeil. A l’inverse, la présence des parents lors de l’endormissement (30 %), le fait de le faire dormir en dehors de son propre lit (25 %) et/ou de le nourrir pour l’endormir (10 %) sont associés à une plus courte durée de sommeil de l’enfant. Enfin, partager la chambre avec son enfant d’un an ne semble pas avoir d’impact sur la durée de son sommeil.

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