Le rôle des courbes
Sauf dans certaines rares maladies et bien sûr tant que son alimentation est équilibrée, la croissance de l’enfant est remarquablement régulière… à tel point que l’on a dessiné des courbes qui permettent au médecin de suivre cette croissance jusqu’à l’âge adulte : dès que l’enfant marche, deux ou trois mesures dans l’année suffisent à la famille pour vérifier que tout va bien.
Ces courbes, qu’on trouve à la fin du carnet de santé, ont été établies à partir d’enfants tous différents : d’un point de vue médical, peu importe d’être au-dessus ou au-dessous de la moyenne, ce qui compte c’est de grandir au même rythme que les enfants de même morphologie. Cela dépend surtout de facteurs génétiques, mais aussi des progrès de nos conditions de vie et sûrement de notre alimentation.
Le fait qu’un enfant ne soit pas parmi les plus grands de sa classe n’a pas de conséquence pour son équilibre… sauf si cela inquiète beaucoup ses parents, ce qui va finir par le perturber.
Donc surtout ne pas comparer votre enfant aux autres, chaque cellule de l’organisme possède son code-barres en ce qui concerne la croissance…
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Le plus petit de la classe?
S’assurer que son enfant grandit harmonieusement est, à juste titre, une préoccupation habituelle des parents. Lorsqu’un enfant fait partie des plus petits de sa classe, ses parents s’inquiètent d’un éventuel retard de croissance et consultent un médecin pour ce motif. Heureusement, souvent, cette inquiétude légitime des parents ne se traduit pas par un diagnostic de retard de croissance justifiant une prise en charge médicale. Parfois, il suffit juste de laisser du temps au temps. Dans d’autres cas, des examens complémentaires sont nécessaires.
Comment le médecin s’assure-t-il que la croissance de l’enfant se déroule normalement et décide-t-il que l’enfant présente un retard de croissance avéré et que la situation justifie des examens plus poussés, voire un traitement spécifique ? Quelles sont les causes d’un retard de croissance ?
Rappels sur la croissance des enfants
La croissance des enfants débute pendant la grossesse et continue jusqu’à la puberté. Au cours de la première année de vie, la croissance est rapide avec, en moyenne, un gain de taille de 24 cm. Ensuite la vitesse de croissance ralentit progressivement : en moyenne, 11 cm la 2e année, un peu plus de 8 cm la 3e, environ 7 cm la 4e, pour arriver à 4,5 cm par an vers 12 ans. Un peu avant la puberté, la vitesse de croissance ralentit puis augmente fortement. Chez les filles, cette croissance rapide débute avec l’apparition des signes de la puberté (ce qui se traduit par un gain de taille total moyen de 23 à 25 cm). Chez les garçons, cette croissance plus rapide démarre avec une année de retard sur les premiers signes de la puberté (le gain total moyen est de 25 à 28 cm).
Attention, toutes ces valeurs sont des moyennes et ne reflètent pas la réalité de tous les enfants.
Comment grandit l’enfant?
La croissance en termes de taille (dite « croissance staturale ») se produit au niveau des os longs (c’est-à-dire les os des membres). Ceux-ci grandissent tout au long de l’enfance et de l’adolescence. Cette croissance se fait au niveau des cartilages de croissance, situés aux extrémités de chaque os long, entre les têtes de l’os (les épiphyses) et la partie centrale de l’os. À la fin de l’adolescence, les cartilages de croissance disparaissent : la fusion des épiphyses avec la partie centrale des os signe la fin de la croissance.
Quels éléments assurent la croissance?
La croissance des enfants se fait sous l’action conjuguée de facteurs génétiques (donc, à un certain degré, de la taille des parents), de l’alimentation (en particulier la vitamine D et le calcium) et de certaines hormones qui sont :
- les hormones thyroïdiennes ;
- l’hormone de croissance, produite durant le sommeil par l’hypophyse (une glande située dans la partie inférieure du cerveau). L’hormone de croissance est transportée jusqu’au foie où elle stimule la synthèse d’une autre hormone, le facteur de croissance insulinosimilaire 1 (IGF-1, Insulin-like growth factor). C’est l’IGF-1 qui stimule les cartilages de croissance et donc la croissance des os.
Au moment de la puberté, les concentrations sanguines d’hormones sexuelles (testostérone, estradiol) augmentent et activent également la croissance des os en stimulant la production d’hormone de croissance.
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