Des chercheurs américains ont essayé de comprendre comment se forment les souvenirs chez les très jeunes enfants.
Concentrez vous et essayer de vous souvenir de votre plus ancien souvenir. Il est probable qu’on vous ne parveniez pas à remonter au-delà de vos trois ou quatre ans. Plusieurs études ont montré que l’âge moyen du plus ancien souvenir remonte à trois ans et demi et qu’il est impossible d’avoir des souvenirs autobiographiques avant l’âge de deux ans. Ce phénomène d’amnésie infantile, qui touche la mémoire épisodique (mais pas la mémoire sémantique, sinon il nous serait impossible d’apprendre à parler ou à marcher) semble universel.
Très longtemps, les chercheurs ont expliqué ce phénomène par une supposée incapacité des nourrissons à encoder des souvenirs. Dans cette hypothèse, l’hippocampe en développement des jeunes enfants serait incapable de développer des engrammes, comme on appelle ces traces biologiques de la mémoire dans notre cerveau.
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L’Hippocampe dans le cerveau?
« Cependant, des études sur le rongeur ont montré que les jeunes souris sont capables de former des souvenirs dans l’hippocampe dès leur plus jeune âge » rapporte le Pr Nick Turk-Browne auprès de Sciences et Avenir. Ce chercheur en neurosciences à l’université de Yale a donc voulu en savoir davantage sur la formation des souvenirs chez les très jeunes enfants. Lui et ses équipes ont ainsi mené des expériences dont ils ont rapporté les résultats dans un article publié ce jeudi dans la prestigieuse revue Science.
Les chercheurs ont ainsi fait passer un test de mémorisation, appelé méthode du regard préférentiel, à des enfants âgés de 4 à 25 mois. « Cette technique consiste à présenter simultanément une ancienne image et une nouvelle image à l’enfant, en mesurant les mouvements des yeux vers les deux images » précise le Pr Turk-Browne. « Quand les bébés parviennent à différencier les photos, ils regardent plus longtemps l’ancienne image. Nous pouvons alors conclure qu’ils s’en souviennent ».`
A noter que, même sans IRM, il est possible de déterminer qu’un nourrisson de moins d’un an reconnait les visages…
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Durant le test, l’activité cérébrale des enfants a été évalué grâce à une IRM. L’étude a permis d’établir que, dès l’âge d’un an, l’hippocampe des bébés a la capacité d’encoder des souvenirs épisodiques. « Nos travaux montrent que les souvenirs épisodiques peuvent bien se former dans l’hippocampe du nourrisson » résume le chercheur en neurosciences *