Réussir la diversification alimentaire – La Maison des maternelles #LMDM France 2 Dr Pfersdorff

Comment diversifier?

Arnault Pfersdorff, fait le point sur la diversification alimentaire. Léa Benet, notre reporter, a donc accompagné, notre pédiatre, une maman, Maëva, et son fils Abel, de 4 mois et demi pour une consulte sur la diversification alimentaire. 

Voir l’émission ICI

 

Présentée par Agathe Lecaron, La Maison des Maternelles est le rendez-vous quotidien consacré à la parentalité et petite enfance. Dans ce magazine, l’animatrice et les spécialistes qui l’entourent ont pour ambition de répondre aux interrogations des jeunes parents, proposant ainsi une émission de service. En toute liberté, de façon positive et décomplexée !

Mois après mois

A partir de 4 à 6 mois, l’enfant est physiologiquement tout à fait capable d’ingérer et de digérer des aliments solides. 

Certains signes de maturité physiologique démontrent que, dès quatre mois, l’enfant est prêt à accepter d’autres aliments que le lait :

  • augmentation de la salivation;
  • amélioration de la digestion et de l’absorption intestinale;
  • diminution de l’absorption des molécules non dénaturées;
  • capacité de tolérer une charge rénale osmotique et sodée plus importante;
  • capacité d’avaler des aliments non liquides;
  • apparition du mouvement latéral de mastication;
  • capacité de rester en position assise avec appui;
  • contrôle postural du cou et de la tête;
  • plus grande capacité d’exprimer la faim et la satiété.

Mais débuter la diversification alimentaire avant l’âge de quatre mois majore le risque de manifestations allergiques et de carences nutritionnelles. En effet, en cas de diversification trop précoce, les nouveaux aliments introduits ne compensent pas la diminution de consommation de lait qu’ils entraînent: carence en calcium, en fer et en acides gras essentiels.

.

Les références: moins d’eczéma…

La relation entre l’introduction d’aliments solides et le risque d’eczéma a été étudiée dans une cohorte de 1067 enfants néo-zélandais. A l’âge de dix ans, 7,8 % des enfants présentaient un eczéma chronique ou récurrent. Après élimination des facteurs confondants, en particulier les antécédents d’atopie, les enfants exposés à au moins quatre aliments solides avant l’âge de quatre mois avaient un risque 2,9 fois plus élevé de présenter un eczéma que ceux dont l’alimentation n’avait pas été précocement diversifiée. Ces données suggèrent qu’une exposition précoce à différents antigènes alimentaires peut favoriser l’apparition d’un eczéma.

…et moins d’asthme ?
Pour étudier d’éventuelles relations entre le type d’alimentation et des pathologies ultérieures, une population de 545 enfants a été suivie pendant sept ans et demi en moyenne. L’introduction d’une alimentation solide avant quinze semaines était associée à une augmentation des épisodes de dyspnée sifflante (21 % versus 9,7 %).

Controverse
Le nouveau-né à terme est capable, dès les premiers jours de vie, de digérer autre chose que le lait, et il n’y a pas ou peu de limitation d’ordre physiologique à l’introduction précoce de tel ou tel aliment.

Pour en savoir davantage, cliquez ICI pour accéder à un dossier fait par des pédiatres sur mpedia.fr.