En 2007, le nombre de césariennes avait atteint un record aux États-Unis, selon une étude du Centre national de statistiques sur la santé : 1,4 million en 2007, soit près d’un tiers (32 %) des naissances. La hausse est de 71 % par rapport à 1996 et de 53 % encore par rapport au nombre de naissances.
En 2016, ce taux demeure aux alentours de 35% aux USA.
Les femmes de tous âges sont concernées, mais c’est surtout chez les moins de 25 ans que le nombre de césariennes a augmenté. Et chez les plus de 40 ans, la proportion de césariennes atteint 48 %, contre 23 % pour les moins de 20 ans.
En France, on est encore loin de ces chiffres mais l’évolution n’est pas moins sensible, selon les données de la Fédération hospitalière de France, qui s’alarmait alors d’une telle inflation : 20,1 % des naissances en 2007 contre 10,9 % en 1981.
En France, près d’une femme sur cinq donne naissance par césarienne; dans près de la moitié des cas, la césarienne est programmée. Les situations cliniques pouvant entraîner une césarienne programmée à terme étant variées et complexes, et devant un contexte d’hétérogénéité des pratiques, la HAS a redéfini, dans le cadre d’un travail d’élaboration de recommandations, les indications de césariennes programmées et celles qui doivent orienter vers un accouchement par voie basse. Ces recommandations ont été publiées en janvier 2012 en leur associant également un document d’information destiné aux femmes enceintes. La HAS recommande que la femme soit informée le plus tôt possible, le choix du mode d’accouchement devant se faire sur la base d’une décision partagée entre la femme enceinte et l’équipe médicale. Le Collège de la HAS insiste pour que les éléments de décision de la césarienne programmée ( indication, rapport bénéfices-risques, conditions de réalisation) soient rapportés dans le dossier médical.
Entre 2011 et 2014, grâce à des actions auprès des maternités, le taux de césariennes en France s’est stabilisé, c’est une bonne chose.