Désinformation concernant la plagiocéphalie (tête plate) du nourrisson: rappel des vraies recommandations

Beaucoup de choses circulent désormais sur la plagiocéphalie (tête plate) du nouveau-né et du nourrisson, en particulier sur les réseaux sociaux, et beaucoup de parents s’y perdent et sont prêts à acheter des accessoires qui n’apportent strictement rien. Certains fabricants en effet, mus par des raisons marketing, profitent de l’angoisse des parents, pour les inquiéter, voir les culpabiliser et les pousser ainsi à ne pas prendre les bonnes mesures.

Ca ne peut pas lui faire de mal, alors j’achète un « coussin anti-tête plate » : c’est une erreur à éviter! 

L’Association nationale des centres référents pour la mort inattendue du nourrisson (ANCReMIN) fait un rappel de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire en terme de position de couchage du nourrisson (toujours sur le dos, et ni sur le côté, ni sur le ventre) et l’inutilité complète de tous les accessoires de type cale-bébé, coussin « anti-tête plate », … (qui peuvent entraver les mouvements du bébé et favoriser la tête plate l’enfant ne pouvant pas bien remuer).

Favoriser l’activité motrice spontanée qui permet une variation des postures engagées par l’enfant

La prévention de la plagiocéphalie « positionnelle » est possible et « repose avant tout sur la mise en place d’un environnement favorisant l’activité motrice spontanée qui permet une variation des postures engagées par l’enfant (tapis d’éveil avec des jeux au sol, respect du mouvement de l’enfant, portage encouragé) ».

S’il existe bien une augmentation des cas de plagiocéphalie fonctionnelle depuis la généralisation du couchage sur le dos, cette dernière est dûe  « avant tout au fait que le bébé soit empêché de varier ses postures et ne soit pas libre de sa motricité spontanée… Le vrai problème n’est donc pas celui du couchage dorsal mais bien celui d’une véritable immobilisation du nourrisson (container Baby Syndrom).

Pas de cocon de positionnement.

L’indication d’un support mou de type « cocon de positionnement » doit être réservée à l’enfant prématuré hypotonique (encore faible au niveau des muscles), et ce uniquement dans les unités de néonatalogie ou s’il y a un terrain neurologique (sur prescription médicale).

Et la kinésithérapie ou l’ostéopathie dans tout ça?

Quelques séances peuvent être utiles s’il y a un vrai torticolis associé chez le bébé, que le pédiatre dépistera (il fera alors une prescription) , sinon c’est inutile. Il y a un effet de mode qui pousse les parents vers des « auto-prescription » qui n’ont pas leur place. Attention toute manipulation sur un bébé par une personne non formée pour cela peut avoir des conséquences néfastes.

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