Thérapie EMDR chez l’enfant et l’adolescent
L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une technique de psychothérapie en vogue pour le traitement du psychotraumatisme. Parfois, elle permet en effet une disparition rapide des symptômes d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT ou SSPT).
Cependant, chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte, dépendants de leurs parents, l’EMDR doit nécessairement être intégrée dans un cadre de psychothérapie plus large, prenant en compte les relations et appartenances de l’enfant.
Un préalable indispensable est de vérifier que la sécurité de l’enfant est assurée !
Dans les situations de traumas complexes, où le patient a subi des agressions répétées de la part de proches dans son enfance, il présente souvent des troubles dissociatifs, qui nécessitent une conceptualisation plus élaborée, l’EMDR étant, dans ces cas, utilisée tardivement avec de multiples précautions.
Dans tous les cas, la transmission aux patients, quel que soit leur âge, de techniques d’autostabilisation est importante, permettant de rendre au patient du pouvoir sur ses troubles sans recourir aux psychotropes.
L’EMDR a, depuis quelques années, une réputation de méthode quasiment miraculeuse pour “guérir” tous les traumatismes. A contrario, l’EMDR est citée par la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) avec ce commentaire prudent : “Non intégrée à un protocole de soins validé par les autorités de santé et exercée par des non-médecins, cette pratique peut présenter quelques dangers en termes de mise sous emprise.” L’expérience amène à relativiser chacune de ces deux appréciations !
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L’EMDR
L’EMDR est une “thérapie d’intégration neuro-émotionnelle entre les émotions, les cognitions et les sensations enregistrées autour d’un souvenir traumatique”. Elle a été découverte par Francine Shapiro, psychologue aux États-Unis en 1984 et d’abord appliquée au Syndrome de stress post-traumatique des anciens combattants.
Elle fait l’hypothèse que le psychisme, comme le corps, a une capacité naturelle à l’autoguérison, si l’événement n’a pas dépassé les capacités d’intégration de l’individu, et qu’il est en sécurité dans son environnement : dans ce cas, l’événement pourra laisser une “cicatrice” indolore, et permettre un apprentissage utile et constructif.
Mais si l’événement est trop intense, trop prolongé, trop répété, dans un environnement qui apporte un soutien insuffisant à l’individu, le psychisme débordé s’appuie sur le corps qui a alors recours à des réactions de survie : fuite, combat, figement ou effondrement vagal. Ces réactions somatiques constituent une protection psychique à court terme, mais, comme la coque fibreuse d’un abcès, compliquent la suite : la personne garde une sensibilité exacerbée aux éléments isolés enregistrés à l’époque du trauma comme menaçants (bruit, mot, odeur, image, déclencheurs précis d’apparence anodine), qui le restent indéfiniment et provoquent de nouveau des réactions irrépressibles de survie, ou un évitement de ces situations, des pensées négatives (ex : je ne vaux rien, je ne peux rien faire) et des reviviscences (flash-backs) sous formes d’images, de sons, de cauchemars, de réactions corporelles, mais aussi une amnésie plus ou moins totale des évènements : tous ces éléments caractérisent un trouble de stress post traumatique (TSPT) .
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