Le prénom influence-t-il la personnalité et l’avenir de l’enfant?

Qui décide?

Le ou les prénoms de l’enfant sont choisis par ses parents. Le choix du prénom est libre mais doit respecter certaines règles notamment au nom de l’intérêt de l’enfant. Il se fait auprès de l’officier de l’état civil.

Une réglementation existe, n’hésitez pas à la consulter ICI

Le prénom a longtemps marqué la filiation, la fonction ou le rôle social et l’environnement religieux de l’enfant. La société lui accorde toujours une grande importance. Les parents peuvent choisir le prénom qu’ils souhaitent, à condition qu’il respecte leur dignité.

Parfois il y a consensus entre les parents pour le choix. Parfois la famille s’en mêle, émet des souhaits, se dit que ce serait bien de prolonger la tradition de donner tel prénom parce-ce que grand père ou grand mère le portait et que c’est ainsi.

On le voit, quand bébé nait, un couple doit se poser la bonne question: pour quoi et pour qui fait-il un enfant? Un jeune couple doit apprendre à s’émanciper de ces interventions. Mais cela demande une certaine maturité que tous les couples n’ont pas. Ou ne veulent pas avoir pour ne pas entrer en conflit générationnel.

Exister c’est se connaître.

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C’est désormais 4 livres du Dr Pfersdorff pédiatre, qui sont édités chez Hachette et distribués dans toutes les librairies de France, mais aussi Belgique, Luxembourg, Suisse, Canada. Ils s’adressent aux parents. Egalement sur Amazon, Fnac, BNF, etc.

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Quand commence une famille?

C’est toute la question et la réponse n’est pas prête d’être apportée tant il existe de variabilités dans les coutumes, les principes familiaux, parfois religieux, culturels, les modèles éducatifs. Et c’est là que tout se complique.

La famille n’est-elle qu’une reproduction, non d’un être, mais d’un concept auquel on reste attaché? « Pourquoi changer, dans la famille, on a toujours fait comme ça. »

Gare !

Des prénoms favorisants?

Nous sommes dans un temps de paix et de prospérité où les individus ont une aspiration à maîtriser le monde et où la parentalité a un désir de toute puissance sur le destin des enfants. Les parents d’aujourd’hui voudraient-ils, par le prénom donné à leur enfant, dans une idée de toute-puissance, orienter son avenir dans le meilleur sens ? Cela a toujours existé : on peut citer le choix de prénoms censés lutter contre le mauvais œil dans des populations maghrébines juives et musulmanes (le prénom Khamous veut dire cinq, chiffre qui est censé être bienfaisant contre le mauvais œil) ou bien les coutumes des Mossis, qui croient que l’enfant est la ré- incarnation d’un aïeul protecteur, ce qui va influer au terme d’un long processus sur la manière de le prénommer.

Parmi les admis à l’X, Antoine, Camille, Marie, Nicolas et Pierre sont les cinq premiers prénoms rencontrés, parce que ce sont les prénoms les plus usités par les catégories socioprofessionnelles supérieures.

En 1993, les 3,3 % d’enfants prénommés Kevin n’ont leur bac général qu’à 17 % et 4 sont admis à l’X en 2013.

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Etrange, non?

Pour le jeune enfant, le prénom est un fait brut : il n’en a pas plus conscience que de la couleur de ses yeux. Plus tard, et si on leur demande ce qu’ils pensent de leur prénom, les enfants peuvent donner un avis, qui est orienté par l’hostilité ou la revendication qu’ils ont à l’endroit de leurs parents (ce qui varie avec les circonstances), mais ce n’est qu’à l’adolescence ou à l’âge adulte que l’individu a réellement une opinion.

Avec l’âge, l’adolescent aimerait son prénom, puis plus tard le détestera, pour se remettre à l’aimer encore plus tard.

Il n’est pas rare de voir des enfants privilégier leur deuxième prénom au Lycée, ca fait mieux. Cela va éviter de se faire traiter par des surnoms ou voire moqués selon le film ou la série à succès du moment. Et c’est là en effet que le prénom va influencer directement ou indirectement l’avenir intellectuel et mental de l’adulte en devenir.

Cela peut se traduire par une perte d’estime de soi, la peur de moquerie, la peur que l’on fasse référence à tel personnage ou tel autre jeune, cible de railleries.

Un conseil?

  • soyez prudents dans le choix du prénom de votre enfant
  • évitez de lui donner le dernier prénom à succès de telle ou telle série TV, juste parce-ce ça vous plait à vous: n’oubliez pas que c’est votre enfant qui va le porter toute sa vie
  • évitez les prénoms sophistiqués
  • faites en sorte que le prénom s’articule bien avec le nom de famille, ca compte.
  • votre enfant est unique, alors pourquoi ne pas lui choisir un prénom qu’il sera le seul à porter dans la famille? 
  • Pensez à lui quand il sera pus grand: évitez les prénoms qui risquent d’être transformés par les petits camarades. Ceux-ci ne manquent pas d’imagination, ce qui peut léser votre enfant.
  • prenez votre temps, vous avez trois jours à la naissance pour déclarer le prénom définitif.

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