Avant 37 semaines:
Les enfants nés de manière prématurée (avant 37 semaines de gestation sachant qu’une grossesse dure en général 40 semaines, ce qui représente environ 8 à 9% des bébés nés en France), sont plus sensibles aux infections. D’où la nécessité de les protéger avec les moyens mis à disposition. Ils sont plus sensibles, car leur système immunitaire n’est pas encore mature, mais aussi, car ils n’ont qu’un faible taux d’anticorps maternels qui sont passé vers eux, en raison de cette prématurité. Parmi les prématurés, ceux qui sont encore plus fragiles sont ceux nés avant 33 semaines, ce sont des « grands prématurés ». En effet, ces anticorps d’origine maternelle ne sont transmis au foetus que pendant le dernier trimestre de la grosses, d’où leur faible taux chez les prématurés.
L’allaitement va les aider, il est à privilégier, mais il ne suffit pas complètement pour éviter de contracter certaines maladies qui peuvent être graves. Plus de 20% des grands prématurés sont réhospitalisés au cours de leur première année essentiellement à cause d’infections.
D’où l’intérêt de la vaccination qui par son principe va faire fabriquer par celui qui est vacciné ses propres anticorps naturels qui seront ainsi déjà présents dans le cas où l’enfant serait mis en contact avec la vraie maladie. Ainsi la protection serait déjà présente et efficace.
Les maladies infectieuses concernées dont il faut se méfier:
La coqueluche (agent Bordetella Pertussis), les infections dues à une bactérie qui s’appelle pneumocoque, mais aussi Haemophilus influenzae.
Il y a aussi le virus syncitial respiratoire (VRS).
Les vaccins disponibles:
- vaccin contre diphtérie-tétanos- poliomyélite- coqueluche- hémophilus: on fera aux prématurés trois doses de ce vaccin (au lieu de 2 chez les nouveau-nés à terme); c’est un vaccin dit pentavalent.
- dans le cas où la maman est porteuse d’une hépatite B (Ag-HBs positive pour ceux qui connaissent), on y ajoutera dès les premières heures de vie le vaccin contre l’hépatite B.
- vaccin contre le pneumocoque: là aussi trois doses, il peut se faire le même jour que le 1.
- vaccin contre le rotavirus responsable de diarrhées sévères: les résultats montrent une baisse des diarrhées à rotavirus de plus de 70% chez les vaccinés.
- tuberculose: cela va surtout dépendre du contexte familial, l’origine ethnique; en effet dans certains pays la tuberculose est présente, alors il faut vacciner. Dans ces cas, il faut le faire le plus tôt possible, avant le premier contact éventuel avec un porteur.
- Rougeole: si la maman a elle-même fait une rougeole, il faut avoir que le bébé prématuré ne va conserver les anticorps transmis par sa maman que peu de temps. La vaccination est donc à envisager, mais plus tard.
- Vaccin contre la méningite C: à faire comme pour les enfants nés à terme.
- Grippe: les prématurés répondent bien à cette vaccination si elle s’avère nécessaire. Par exemple les prématurés qui montrent des problèmes pulmonaires (ceux qui ont ventilés longuement à l’hôpital, et qui font ce qu’on appelle de la bronchodysplasie)
Vacciner l’entourage:
C’est une règle de bon sens: vacciner l’entourage immédiat d’un prématuré, surtout s’il s’agit d’un grand prématuré (né avant 33 semaines de gestation). En particulier la fratrie qui ne va pas manquer d’apporter à la maison toute sorte de microbes.
Le pédiatre qui aura suivi votre enfant à la maternité ou à l’hôpital vous aura largement conseillé en terme de vaccin. Certains d’entre eux auront déjà été initiés à l’hôpital si le séjour a duré quelques semaines.
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