Les convulsions liées à la température touchent plutôt les enfants entre 6 mois et 5 ans. Avec un maximum de fréquence entre 1 et 2 ans.
On n’en connait pas le processus exact, mais on sait que c’est la rapidité de montée de la température ou la rapidité de descente qui favorise ces crises.
Raison pour laquelle il faut éviter les bains tièdes, qui peuvent favoriser un choc thermique et donc une convulsion.
Une fois la crise passée (le plus souvent, elle a cessé toute seule quand le SAMU arrive), le médecin va se poser les questions suivantes:
- il lui faut éliminer une infection en particulier à l’intérieur du crâne: c’est la raison pour laquelle il fera peut-être une PL (ponction lombaire) pour éliminer ce diagnostic, mais ce n’est pas toujours nécessaire. Ça dépendra des signes cliniques de votre enfant.
- Y a-t-il un risque que votre enfant récidive? (cela va dépendre des antécédents familiaux, mais aussi des antécédents de votre enfant: est-ce un ancien prématuré, etc.
- Et comment va être l’évolution clinique dans les jours et mois à venir.
À partir de ces questionnements se posera la question du traitement:
- au moment d’une crise, le seul traitement ayant une autorisation (AMM) est l’usage de Valium à donner par voie intrarectale, votre pédiatre vous expliquera comment faire avec une prescription à conserver près de vous en permanence; mais tous les enfants n’ont pas un risque de récidive. Cela arrivera plus volontiers aux enfants qui font leur première crise avant l’âge de 15 mois
- la mise en place d’un traitement préventif (c’est-à-dire un médicament de type anti convulsivant à prendre au long cours), devient de plus en plus discutée chez les neuro pédiatres. On traite moins qu’avant, d’autant que ces médicaments ne sont pas efficaces à 100%. La mise en route d’un tel traitement doit prendre en compte s’il y a un impact sur la vie de l’enfant avec de fréquentes crises, donc sur la durée de ces épisodes et leur durée. Le neuro pédiatre prendra le temps d’en parler avec vous. On considère que la survenue de plus de 6 crises en 1 an peut amener à mettre en route un tel traitement préventif. En cas de convulsions liées à la fièvre, bien sûr. On ne parle pas là de convulsions non liées à la fièvre.