Les 10 points sur la vitamine D pour votre bébé, votre nourrisson

La vitamine D d’origine alimentaire provient surtout des poissons de mer, gras. En France, l’intensité du rayonnement solaire n’est suffisante pour la synthèse cutanée de vitamine D que de mai à octobre. Il suffit alors de s’exposer au soleil pendant 3 semaines pour assurer 6 mois de réserve en vitamine D.

Métabolisme
Toute la vitamine D, quelle que soit son origine, subit une première hydroxydation (25-OH D). Cette forme, présente dans le sang, est le reflet de l’état des réserves de l’organisme en vitamine D, mais n’est soumise à aucun rétrocontrôle négatif en cas d’excès d’apport. La seconde hydroxydation (d’origirie rénale – forme 1,25(0H) 2D) conduit à la synthèse du principe actif de la vitamine D). Il est soumis à un rétrocontcôle négatif et permet ainsi de limiter les conséquences d’un excès d’apport.

Rôles
La vitamine D augmente l’absorption intestinale de calcium et de phosphates.
Elle favorise la minéralisation du squelette.
Elle favorise la différenciation de nombreux types cellulaires et a des effets immuno-modulateurs.

Besoins et apports
L’appréciation des apports à recommander est variable d’un pays à l’autre selon les habitudes alimentaires et le niveau d’ensoleillement.

On estime raisonnable de se baser sur des AJR de 5 ug/jour (200 Ul) pour une population ayant une alimentation équilibrée et un ensoleillement suffisant. Ces besoins sont augmentés chez la femme enceinte et le nourrisson pour lesquels les apports recommandés sont augmentés jusqu’à un taux de 15 à 25 ug/jour.

La consommation régulière de produits enrichis en vitamine D comme les fromages frais aux Fruits, contribue à augmenter utilement les apports en cette vitamine, qui peuvent être insuffisants chez certaines catégories de population dont les jeunes enfants (apports alimentaires et/ou ensoleillement trop faibles), sans pour autant exposer au risque de surdosage.

C’est en 1919-1923 que le facteur antirachitique qu’est la vitamine D est localisé dans la fraction lipidique des aliments, ainsi que dans la peau soumise à une irradiation ultraviolette (Sinding, 1991, et Bouillon, 1995). Cette double origine, alimentaire et cutanée, en fait très tôt une vitamine à part. Pour cette vitamine en effet, les apports alimentaires conseillés ne sont pas équivalents aux besoins, puisque ces derniers peuvent être couverts par la production de vitamine D dans l’épiderme exposé à un rayonnement solaire efficace.

Autre particularité, on découvre à la fin des annces 1960 que la vitamine D n’agit pas directement. Elle devient alors une « pré-hormone », c’est-à-dire le précurseur de sa forme « hormonale » active, la l,25-dihydroxyvitamine D.

Avant d’agir, la vitamine D requiert en effet une première transformation dans le foie en sa forme de réserve, la 25-hydroxyvitamine D, avant d’être transformée en 1,25-dihydroxyvitamine D, principalement dans le rein. Elle peut également donner naissance à un autre métabolite, la 24,25- dihydroxyvitamine D, dont le rôle reste controversé. Le métabolisme de la vitamine D est contrôlé par divers factèurs, les principaux étant liés aux besoins du squelette en calcium et phosphates.

Ce contrôle est essentiel car il permet de rébuire les effets d’une surcharge en vitamine D. Il permet également d’adapter la production de 1,25-dihydroxyvitamine D, et donc l’absorption intestinale de calcium, aux besoins calciques de l’individu et au contenu en calcium de son régime alimentaire.

Enfin, on admet maintenant que la vitamine D n’est pas seulement une « hormone calciotrope » qui contrôle l’homéostasie calcique et la minéralisation du squelette. Elle est aussi un régulateur de sécrétions hormonales, un facteur de différenciation cellulaire, et un modulateur des systèmes de défense de l’organisme.

Ces fonctions récemment identifiées augmentent le champ des effets délétères possibles de la carence en vitamine D, en dehors de ceux bien connus tels que rachitisme, ostéomalacie et troubles calciques, qui sont liés au défaut de minéralisation du squelette et à l’hypocalcémie. Mais surtout elles ouvrent la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques basées sur l’utilisation d’analogues de la vitamine D en dermatologie, cancérologie, ainsi que chez des patients transplantés ou souffrant de maladies auto-immunes.

En conclusion: complémenter votre nourrisson en vitamine D, oui, même s’il y en a déjà un peu dans le lait maternisé, si vous le nourrissez ainsi.

Même en été..eh oui.

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