Vacciner les filles et les garçons contre les HPV (cancer col utérus entre autre), une nécessité

Filles et garçons (et non plus uniquement les filles)

Vacciner les filles et les garçons contre le Papillomavirus humain (HPV) : une nécessité pour éliminer les cancers du col utérin mais aussi de l’oropharynx, de la cavité buccale et de l’anus.

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75 – 80% des personnes porteuses

75 à 80% (voir 99% pour certains types de virus) des personnes sexuellement actives vont être infectées. Ces virus sont hautement contagieux , sont transmis lors des relations sexuelles, mais aussi par les mains.

Dans 90% des cas, il peut être éliminé de manière naturelle dans l’année qui suit. Mais le reste du temps, il va parfois être à l’origine de lésions qui vont évoluer dans un délai de 10 à 15 ans ! Et c’est ce qui en fait entre autre, la dangerosité.

D’où l’importance de vacciner votre adolescent avant qu’il ne soit infesté une fois qu’il sera actif dans sa vie sexuelle. Ce sera nettement plus efficace.

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Concept éditorial : Hachette Digital en collaboration avec Lauren Malka

Le vaccin protège contre toutes les localisations

Autant le dépistage du cancer du col peut se faire, mais avec ses limites, autant le cancer de la bouche, de l’anus, du pharynx et du pénis ne peut se détecter en avance par frottis. Là aussi se trouve tout l’intérêt du vaccin.

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Un homme sur trois serait porteur du papillomavirus humain

 Une étude épidémiologique menée par des chercheurs espagnols, américains et suisses rapporte que 31 % des hommes seraient porteurs du papillomavirus humain (HPV). 

Si l’on associe généralement le virus HPV au cancer du col de l’utérus, les papillomavirus humains ne sont pas qu’une affaire de femmes, loin de là. Les virus HPV sont ainsi responsable chez les hommes de plus de 69 000 cancers/an dans le monde selon le centre international de recherche sur le cancer. Depuis 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise ainsi de vacciner les adolescents contre le HPV, en plus des adolescentes. Une étude menée par des chercheurs espagnols, américains et suisses et publiée ce mercredi dans la revue The Lancet confirme que les hommes ne doivent pas être oubliés dans la lutte contre le HPV.

21 % des hommes porteurs d’un virus HPV à haut risque

L’étude publiée ce mercredi est une méta-analyse regroupant les résultats de 65 études menées à travers le monde sur près de 45 000 hommes. Les chercheurs en concluent que 31 % des hommes de plus de 15 ans dans le monde seraient porteurs d’un virus HPV dont 21 % seraient porteurs d’un virus HPV à haut risque oncogène. Le type de virus HPV le plus fréquent est le HPV-16 (5 % des hommes), à haut risque oncogène, suivi par le HPV-6 (4 %), moins pathogène.

La prévalence est la plus forte chez les hommes âgés de 25 à 29 ans (35 % au total, 24 % pour les HPV à haut risque oncogène) mais est également élevé pour les adolescents de 15 à 19 ans (28 % au total, 20 % pour les HPV à haut risque), démontrant un taux de portage élevé dès le début de la vie sexuelle. La prévalence était relativement proche dans toutes les régions du monde, à l’exception de l’Extrême-Orient et du Sud-est asiatique, où les hommes sont moins touchés que dans le reste du monde (15 % pour le HPV en général, 10 % pour les virus à haut risque).

Résumé

Le Papillomavirus humain (HPV) est la cause de 100 % des cancers du col de l’utérus qui tue plus de 1000 femmes chaque année en France. Il est à l’origine de nombreux cancers de l’amygdale, de la langue et de l’anus.
Il faut vacciner les filles et les garçons contre le HPV pour éliminer le cancer du col utérin, et éviter les cancers de l’amygdale, de la langue et de l’anus.
L’Académie nationale de médecine appelle à une vaccination universelle des collégiens des deux sexes.

L’Académie nationale de médecine s’est prononcée en faveur de l’extension de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) à tous les garçons entre 11 et 14 ans. Elle appelle « à une vaccination universelle des collégiens des deux sexes » pour « éliminer le cancer du col utérin, et éviter les cancers de l’amygdale, de la langue et de l’anus ».

Elle emboîte ainsi le pas à l’Académie nationale de pharmacie qui, en février, recommandait « la vaccination contre les infections à papillomavirus humains de tous les adolescents, quel que soit leur sexe, avant le début de leur vie sexuelle ». L’Académie de médecine avait par ailleurs déjà fait part de sa position en cosignant avec plusieurs organisations médicales un communiqué appelé l’« Appel des 50 »pour un dépistage et une vaccination universelle contre le HPV.

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