Le diabète est une maladie métabolique qui se traduit par une hyperglycémie chronique (glycémie dans le sang qui est trop élevée), porteuse à terme de complications micro et macro vasculaires sévères et invalidantes. A l’échelle mondiale, cette pathologie constitue une épidémie avec actuellement plus de 346 millions de personnes atteintes ; c’est une des maladies les plus fréquentes et l’une des principales causes de décès prématurés dans la plupart des pays, notamment du fait du risque cardiovasculaire accru.
En France, en 2000, le taux de prévalence du diabète était de 2,6% ; il atteint les 4,4% en 2009. Dans le même temps, le coût du diabète a doublé et approche aujourd’hui 14 milliards d’euros, soit 10% des dépenses de santé. C’est un problème de santé publique majeur, d’autant que la population vieillit.
Cette pathologie est devenue en 2010 la plus importante des maladies chroniques et son coût progresse ces dernières années à raison d’un milliard d’euros par an, en dépit des actions volontaristes des pouvoirs publics et de l’Assurance maladie, mises en place depuis plus de 10 ans.
Au-delà de stratégies de dépistage ou de prévention spécifiques, cette pathologie chronique questionne le système de soins de premier recours sur son organisation et son efficacité à accompagner des patients au long cours (surtout chez les jeunes enfants et les adolescents), notamment par l’éducation thérapeutique, mais aussi le rôle de l’hôpital et son articulation avec la ville.
Le diabète, une dénomination commune qui recouvre des physiopathologies différentes :
Le diabète de type 1 touche majoritairement des enfants, adolescents et adultes jeunes et concerne environ 10% de tous les diabétiques ; son traitement nécessite l’apport d’insuline dont l’enjeu est l’équilibre glycémique afin d’éviter les complications dues à l’hyperglycémie (rétinopathie, néphropathie, artériosclérose, neuropathie…).
Le diabète de type 2 qui apparaît dans la plupart des cas chez le sujet de plus de 40 ans, est généralement associé à d’autres maladies chroniques (surpoids, obésité). Il est traité par des mesures hygiéno-dététiques et par le recours à des traitements anti diabétiques oraux ou injectables dont l’efficacité n’est optimale que s’ils sont associés à une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
Les autres variétés de diabète sont assez peu fréquentes et le plus souvent secondaires (par exemple, diabète gestationnel= diabète sui apparait pendant la grossesse).
Les signes cliniques d’apparition du diabète de type 1 chez l’enfant varient selon les enfants. Il se révèle le plus souvent sur un mode aigu:
- Le syndrome cardinal typique comprend l’apparition d’une polyurie (faire souvent pipi) diurne (le jour) et nocturne associée à une soif intense (polydipsie), chiffrée à plusieurs litres par vingt-quatre heures.
- Une polyphonie (grosse faim et besoin de manger) avec un attrait pour les sucres est souvent notée.
- Paradoxalement, un amaigrissement rapide et massif de plusieurs kilogrammes est observé.
- Une fatigue plus ou moins prononcée ne tarde pas à apparaître.
- maux de ventre inexpliqués
- Parfois, des infections cutanéo-muqueuses surviennent : folliculite ou furonculose, vulvo-vaginite ou balano-posthite selon le sexe.
- La négligence de ces symptômes conduit à une situation de déshydratation globale et à une polypnée, témoins d’une décompensation céto-acidosique. L’haleine douceâtre, « de pomme reinette », extériorise l’accumulation dans l’organisme des corps cétoniques (déchets métaboliques).