Tout droit venu de TikTok …
Vous en avez peut-être entendu parler, c’est très récent, quelques mois, ca nous vient des réseaux, TikTok surtout, une vraie plaie. Parti des USA, transité par l’Afrique du Sud et le Japon, c’est désormais viral, un vrai phénomène « Trend » dans les cours de récré, pour les ados et les pré ado, mais aussi parfois les plus grands .
Le principe de ce jeu homophobe?
Un meneur ou un suiveur lâche devant les autres, dans la cour « Le premier qui bouge est gay » Il y a aussi des variantes: « Le premier qui s’assied est gay ».
Sous entendu « une tapette », une fiotte, un PD en somme.
Dégradant, humiliant, souvent ces jeunes ne réalisent pas la portée de leurs « mots ».
Et celui qui ne se sent pas forcément bien dans sa peau, isolé, timide, en pleine recherche d’identité, d’orientation sexuelle ou de genre, en sera la première victime. Avec les risques pour la suite que nous connaissons hélas: scarifications, isolement, dépression, tentative de suicide, suicide…
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Alerte
Soyez vigilants en tant que parents, observez votre enfant, votre ado, partagez avec lui, demandez lui si vous le sentez à l’écoute et dans une phase d’échange verbal, s’il n’a pas assisté à ce genre de jeu. Si oui, demandez lui ce qu’il en pense, sans lui mettre la honte ou le faire culpabiliser. Profitez en pour lui expliquer ce qu’est le respect de la personne et que chacun a sa route. En particulier sur son orientation sexuelle ou de genre et que celà doit être respecté.
Chaque parent a un rôle à jouer. N’oubliez pas que votre enfant vous entend, peut avoir tendance à aller dans le sens de ce que vous dites parfois à table ou en famille, dans un cercle restreint. Des mots lâchés, des condamnations irréversibles pour lui, des injonctions, parfois dans le cadre d’une éducation qui se veut « extrême », intolérante. Parfois dans le cadre d’une tradition qui se veut religieuse.
Soyez vigilants, tout celà peut se retourner contre votre propre enfant un jour ou l’autre, les exemples sont trop nombreux.
Je l’observe dans ma consultation depuis longtemps et de plus en plus: une perte de dialogue, une méconnaissance de son enfant qui grandit, une ignorance de ses vrais questionnements.
Un article qui explique bien sur FranceTVInfo
Vous allez y trouver tous les détails, lisez le, agissez, accompagnez votre enfant, votre ado. Dites lui qu’il fait du mal en participant à ces « terreurs » verbales dont il ne mesure pas la portée le plus souvent.
« Le premier qui bouge est gay » : on vous explique le jeu homophobe qui a envahi les cours de récré (et comment y faire face)
Le défi n’est pas très élaboré. Il suffit de prononcer une phrase : « Le premier qui bouge est gay. » Les joueurs doivent alors s’immobiliser le plus longtemps possible, sous peine de voir leur orientation sexuelle questionnée. Ce « jeu » homophobe, auquel Le Nouvel Obs a consacré un article lundi 3 décembre, est apparu depuis environ un an sous la forme d’une « trend » sur TikTok. Sur le réseau social, ce divertissement douteux, qui connaît une popularité mondiale (des Etats-Unis au Japon en passant par l’Afrique du Sud), semble séduire aussi bien des adolescents que des adultes. Il est même repris par des sportifs célèbres, comme le footballeur suédois Zlatan Ibrahimović, dont la vidéo a beaucoup circulé.
Ces derniers mois, cette « tendance » a même gagné les cours d’école et autres espaces collectifs rassemblant des jeunes. Il suffit de poser la question sur un groupe Facebook constitué d’assistants d’éducation (AED) pour le constater. « Déjà entendu en salle de permanence », rapporte un surveillant.« Malheureusement tous les jours par ici », répond une autre. « Ça s’était calmé et ça commence à reprendre de l’ampleur ces derniers temps », s’inquiète un troisième. Noha, qui travaille dans un collège de la Drôme, déplore aussi la récurrence de cette phrase stigmatisante : « Je l’entends depuis la rentrée scolaire, et de façon encore plus intense ces dernières semaines ». Selon cette assistante d’éducation, il existe des variantes : « Le premier qui s’assoit est gay. »Parfois, c’est l’insulte en elle-même qui change, et de l’homophobie on passe au sexisme : « Le premier qui bouge est une pute. »
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