La conservation de leurs gamètes reste très rare
La conservation des gamètes (spermatozoïdes, ovules) ne serait encore pas proposée en routine aux jeunes adolescents traités pour un cancer, selon une étude menée auprès de 23 CECOS entre 1973 et 2007. En 2005, 20 % des garçons âgés de 10 à 14 ans atteints d’un cancer hématologique avaient déposé leur sperme ( par prélèvement ponction si besoin) dans un CECOS, contre 90 % des 15-20 ans. En 2016 ce chiffre a augmenté.
Manque de connaissance de la sexualité des très jeunes. Coté parents, peut être qu’ils imaginent que c’est une charge supplémentaire pour l’enfant. Et puis comment anticiper chez son enfant ayant une pathologie cancéreuse un désir d’enfant qui n’est pas pour tout de suite…
Compte tenu des avancées thérapeutiques, il est légitime de se préoccuper de la qualité de la vie après un traitement du cancer. Il y a manque de prise en compte chez les jeunes patients cancéreux – filles et garçons.
Les techniques de conservation s’améliorent
La consultation, lorsqu’elle a lieu, se fait généralement trop tard dans le processus de soin. Or il faut que les patients et leurs familles puissent être tenus au courant au plus tôt, qu’ils aient le temps de « digérer » l’information . L’information auprès des parents est essentielle pour aborder le sujet avec leur enfant, ce qui n’est pas toujours évident dans ce contexte de traitement lourd et de manque de possibilité de se projeter sur une guérison future.
Les techniques de conservation du sperme sont disponibles depuis 1973 pour les garçons pubères. Pour les jeunes femmes menstruées, leurs ovocytes peuvent être conservés efficacement par vitrification, une technique disponible depuis 2011. Avant cela, les spécialistes reposaient sur une congélation plus lente et d’une efficacité relativement médiocre pour les ovocytes. Les femmes qui n’ont pas encore de cycles et les garçons prépubères peuvent, eux, bénéficier d’une congélation du tissu ovarien ou testiculaire. (par ponction sous anesthésie loco régionale)