Médiatisation extrême
Ce sont les mêmes images rediffusées en boucle de potentielles punaises dans les transports parisiens (mais en était-ce vraiment ?) qui ont inévitablement créé un sentiment d’infestation généralisée, la réalité n’ayant que peu d’importance. Ce tourbillon journalistique (qui a très largement dépassé nos frontières) convoque un vocabulaire où l’on perçoit que les éventuels problèmes dermatologique associés aux punaises de lit sont loin d’être la première préoccupation. « Psychose », « paranoïa », « stress », « dépression », « syndrome post-traumatique », « rend fou » : titres et textes sont truffés de références aux pathologies psychiatriques. Ce champ lexical n’est sans doute qu’une nouvelle illustration de la tendance majeure à la « psychiatrisation » du moindre phénomène sociétal.
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Pas un danger, une peur surtout
Mais parallèlement à cette émergence de la folie incarnée par le petit insecte peu ragoutant, certaines productions médiatiques tissent également une filiation avec l’épidémie de Covid. D’abord, parce que de de la même manière que les reportages de mars et d’avril 2020 sur la saturation des hôpitaux semblaient parfois des répétitions de reportages oubliés des hivers précédents, les vidéos et autres articles d’aujourd’hui sur les punaises de lit avaient été annoncés par des dizaines d’autres au cours des mois et années passés. Mais au-delà, ce qui est parfois retenu par la presse fait largement écho avec la Covid.
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Le bébé de notre jeune maman a des piqûres de punaises de lit qui le gênent beaucoup et elle voudrait savoir comment elle peut le soulager. Notre expert pédiatre, le Dr Arnault Pfersdorff, lui répond.
La question de la maman :
Mon fils de 6 mois a des piqûres de punaises de lit qui le gênent beaucoup. Comment puis-je faire pour le soulager et faire disparaître les boutons ?
La réponse du Dr Arnault Pfersdorff, pédiatre :
Dans un premier temps, il faut s’assurer que ce sont bien des piqûres de punaises de lit, et pas d’araignées ou de moustiques. Elles sont généralement groupées, rouges, et vont être situées sur les parties charnues du corps du nourrisson : les cuisses, les avant-bras, le cou…
Il faut ensuite retrouver des traces de punaises pour confirmer le diagnostic. Les punaises de lit se cachent, donc elles peuvent être difficiles à repérer, mais il faut chercher sur le matelas, dans les vêtements, et voir s’il n’y a pas des endroits du lit où elles sont en train de se développer. Il faut regarder aussi s’il n’y a pas des petits points de sang, qui ont pu apparaître après que l’enfant ait été piqué.
Une fois que la présence de punaises de lit est confirmée, il faut impérativement s’en débarrasser, pour que votre bébé ne soit pas piqué à nouveau. Vous pouvez commencer par désinfecter la literie, par exemple en appelant une entreprise spécialisée, et placer les vêtements de l’enfant au congélateur pour tuer les punaises et les larves.
Attention aux insecticides chimiques
Face à des punaises de lit, il faut éviter les insecticides chimiques, responsables de plus de 1 000 cas d’intoxications entre 2007 et 2021, alerte l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), en conseillant de se tourner vers des moyens non chimiques.
Entre 2016 et 2020, 7 % des Français auraient été touchés par des punaises de lit, tous milieux sociaux confondus, rappelle l’Anses, en insistant sur le fait que le phénomène ne traduit pas un manque de propreté. Le retour de ces petits insectes depuis les années 1990, qui voyagent dans les vêtements, bagages, mais aussi meubles, livres et literie, s’explique par l’accroissement des échanges internationaux et l’apparition de fortes résistances aux insecticides. Les punaises sont particulièrement tenaces car leur espérance de vie peut dépasser un an sans nourriture. Une femelle pond de 5 à 15 œufs par jour, entraînant une prolifération très rapide.
Démangeaisons et réactions allergiques
Cachées dans les matelas et sommiers, les punaises piquent pendant la nuit. Si elles ne transmettent pas de maladies, leurs piqûres provoquent des démangeaisons et des réactions allergiques. Leur infestation peut aussi avoir des conséquences sur l’état psychologique des victimes qui se sentent impuissantes face à ces nuisibles. Selon une étude du ministère de la Santé en 2020, les punaises de lit sont à l’origine de 70 000 consultations annuelles chez le médecin généraliste – que le gouvernement entend impliquer dans son plan interministériel, dévoilé en mars 2022
Mais recourir aux produits chimiques peut être « inadapté, inefficace, ou dangereux ». Les Centres antipoison enregistrent ainsi de plus en plus de cas d’intoxications causées par les produits chimiques utilisés pour lutter contre ces parasites. Les principaux symptômes sont une gêne respiratoire, de la toux, une douleur ou irritation oropharyngée, mais aussi des démangeaisons, des maux de tête ou encore des vertiges. Des intoxications graves et un décès (d’un enfant) ont également été rapportés, plus fréquents avec des produits interdits en France.
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Aspirateur et machine à laver
L’Anses et le ministère de la Santé recommandent donc, avant de recourir aux insecticides, d’aspirer méticuleusement, avec un aspirateur, toutes les surfaces pour capturer les œufs et les parasites, puis de nettoyer le conduit d’aspirateur, d’emballer le sac dans un sac plastique et de le jeter dans une poubelle extérieure pour éviter de contaminer d’autres lieux.
Il faut aussi laver en machine les vêtements et le linge de maison à plus de 55 °C (au risque de les abîmer), ou, en l’absence de machine à laver, de mettre les vêtements au congélateur à – 17 °C pendant au moins 72 heures. Enfin, il faut nettoyer les recoins ou tissus d’ameublement avec un appareil à vapeur sèche à haute température (au moins 120 °C, disponible en location), qui détruit tous les stades de punaises de lit.
En cas d’échec, il est recommandé de contacter un spécialiste de la lutte antiparasitaire plutôt que d’appliquer soi-même les produits insecticides. Et pour éviter tout risque d’intoxication, il est essentiel de respecter le délai de réentrée indiqué, c’est-à-dire le délai à partir duquel on peut revenir dans le lieu traité.
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