Covid: où en sommes-nous pour les enfants?

Les 0-17 ans

Le SARS-CoV-2 circule de plus en plus au sein de la population pédiatrique avec une augmentation des hospitalisations en soins conventionnels et critiques. Les données actuelles ne sont pas en faveur d’une gravité accrue de la COVID-19 chez les 0-17 ans.

Santé publique France


Dans un document publié le 13 janvier dernier, Santé publique France fait le point sur la situation épidémiologique chez les enfants âgés de moins de 17 ans.

La circulation du SARS-CoV-2 s’intensifie depuis fin octobre 2021, dans cette tranche d’âge comme dans le reste de la population. De même, les hospitalisations en soins conventionnels et en soins critiques augmentent depuis décembre 2021 chez les 0-17 ans, principalement chez les moins de 1 an.

Au total, les 0-17 ans, qui constituent 21,5 % de la population française, représentent entre 3 et 5 % des patients hospitalisés. Les données issues des réseaux de surveillance ne sont pas en faveur d’une gravité accrue de la COVID-19 actuellement chez les enfants.

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Les formes graves, un aperçu aux USA

La Covid-19 de l’enfant est moins grave que celle de l’adulte. Elle entraîne moins d’hospitalisations, d’admissions en soins intensifs et de décès. Néanmoins, elle peut être compliquée par un syndrome de détresse respiratoire aiguë, une myocardite, une insuffisance rénale aiguë, ou une défaillance multiviscérale, surtout en cas de comorbidité, et elle peut être suivie d’un syndrome inflammatoire multisystémique [MIS-C]. Une étude fait le point aux USA sur les facteurs de risque et les taux des formes sévères de la Covid-19 de l’enfant (formes compliquées + MIS-C) après 14 mois d’épidémie, avant l’émergence du variant omicron et l’extension de la vaccination en dessous de 17 ans.

Un réseau de surveillance des hospitalisations associées à la Covid-19 – avec positivité d’une RT-PCR ou d’un test antigénique durant l’hospitalisation ou les 14 jours précédents – a dénombré 2 293 patients de < 18 ans hospitalisés pour une Covid-19 ou un MIS-C (n = 198) de mars 2020 à mai 2021, dans 250 hôpitaux de soins aigus desservant environ 10 % de la population des USA.

Parmi les enfants hospitalisés, 32,5 % (n = 745) étaient âgés de < 2 ans, 32 % d’ascendance africaine, et 55 % porteurs d’au moins une comorbidité (obésité, asthme, retard de développement, etc.).

Trente pour cent des enfants hospitalisés (691 / 2 293) ont fait une forme sévère, identifiée par une admission en soins intensifs et/ou une ventilation mécanique, sur sonde trachéale. Un tiers d’entre eux (230 / 691) avait au moins une comorbidité.

Le risque d’une forme sévère, identifiée par les critères ci-dessus, a été évalué pour différents facteurs dans des équations d’estimation généralisées.

Des taux d’hospitalisation et de formes sévères de 43,2 pour 100 000, et 12,0 pour 100 000, respectivement aux US

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Les moins de 18 ans


Alors que les enfants avaient été largement épargnés lors des premières vagues épidémiques de COVID-19, la circulation du virus SARS-CoV-2 s’est intensifiée depuis la fin octobre 2021 chez les 0-17 ans comme chez les adultes.

Au cours de la première semaine de janvier, les moins de 18 ans, qui constituent 21,5 % de la population française, représentaient 26 % de l’ensemble des nouveaux cas. Au sein de la population pédiatrique, la circulation virale a été particulièrement active chez les 5-11 ans jusqu’à la semaine 50 (S50) 2021. Depuis, ce sont les 12-17 ans (et les 18 ans et plus) chez lesquels les taux d’incidence sont les plus élevés.

Globalement, chez les moins de 18 ans, les taux d’incidence et les taux de positivité ont doublé entre, d’une part, les semaines 51 et 52 de 2021 et, d’autre part, S52 et la première semaine de 2022. 

Parallèlement, la vaccination contre la COVID-19 a été élargie aux enfants âgés de 5 à 11 ans depuis le 22 décembre dernier. Au 10 janvier 2022, la couverture vaccinale des moins de 12 ans reste faible. Respectivement 1,2 % et 4 % des 5-9 ans et des 10-11 ans ont reçu une première dose de vaccin.

Hospitalisations en pédiatrie en lien avec la COVID-19
Les données présentées par Santé publique France font la distinction entre les malades hospitalisés pour une prise en charge de COVID-19 et ceux hospitalisés pour un autre motif, mais porteurs du SARS-CoV-2.

En 2021, la part des patients avec COVID-19, mais hospitalisés pour un autre motif, était plus importante chez les enfants que chez les adultes, en particulier en services de soins critiques. Ces proportions semblaient stables début janvier 2022, en hospitalisation conventionnelle, concernant, respectivement, 11 % des moins de 1 an, 17 % des 1-2 ans, 24 % des 2-4 ans, 25 % des 5-11 ans et 32 % des 12-17 ans. Les effectifs en soins critiques étaient trop faibles en S1 2022 pour faire une comparaison avec les données de 2021.

Les nouvelles hospitalisations, liées à la COVID-19 ou à un autre motif, ont augmenté chez les moins de 1 an ou chez les 1-17 ans depuis fin octobre 2021. On constate aussi une élévation du nombre de cas d’hospitalisations en soins critiques et en réanimation, surtout marquée chez les moins de 1 an, avec un certain nombre de coinfections SARS-CoV-2 et virus respiratoire syncytial (VRS), rendant difficile l’imputabilité de la sévérité à l’un ou l’autre de ces deux virus.

Globalement, depuis la semaine 41 de 2021, la part des hospitalisations des moins de 1 an a atteint 56 % du total des cas pédiatriques, alors qu’elle était de 14 % sur entre les semaines 22 et 40. Pendant ces mêmes périodes, la part des hospitalisations en soins critiques des moins de 2 ans est passée de 5 % (S22 à 40) à 30 % (depuis S41) du total des cas pédiatriques admis en soins critiques. 

La proportion des hospitalisations des cas pédiatriques parmi l’ensemble des cas hospitalisés est comprise entre 4 et 5 %, stable entre les deux périodes, y compris au cours des dernières semaines de décembre 2021 et premiers jours de janvier.

En prenant en compte les seuls cas pédiatriques symptomatiques, la part des enfants hospitalisés en pédiatrie est passée de 1,4 % lors de la dernière vague marquée par une circulation exclusive du variant Delta (S22 à S40), à 0,7 % depuis la semaine 41 2021.

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