Les enfants et les animaux domestiques font bon ménage (chat, chien, oiseau, etc.)- Protéger les uns et les autres

Présence utile des animaux

Une nouvelle étude vient contredire la thèse qui déconseille la présence d’animaux domestiques dans la maison pour éviter de devenir allergique : publiée dans le Journal of the American Medical Association, elle révèle qu’un bébé qui vit dès son plus jeune âge avec un chat ou un chien sera deux fois moins allergique ou asthmatique qu’un autre.

Ceci s’expliquerait par le fait que les animaux, en léchant les enfants avec lesquels ils jouent, leur transmettent de nombreuses bactéries. Ainsi, cette exposition aux endotoxines, substances associées aux bactéries animales, incite plutôt le système immunitaire à développer d’autres types de réponses que la réponse allergique. Résultat : plus un enfant a de contacts répétés et fréquents avec un animal de compagnie, moins il produira d’anticorps, source des réactions allergiques. De même, moins on notera d’hyperréactivité bronchique.

Bien entendu, gare à la sécurité, ne jamais laisser un jeune enfant seul avec un animal, quel qu’il soit. De même pour les autres enfants de passage chez vous, qui n’ont pas forcément l’habitude, il est important de leur montrer ce qu’il ne faut pas faire.

Médicaments humains et animaux domestiques : la prudence est essentielle

L’automédication des animaux de compagnie avec des médicaments destinés aux humains n’est jamais une bonne idée. De nombreuses intoxications sont signalées chaque année. Que faire si cela survient ?

article écrit et publié dans Vidal.fr

Résumé

Les cas d’intoxication d’animaux de compagnie par des médicaments destinés aux êtres humains ne sont pas rares, que ce soit accidentellement (l’animal avale une gélule oubliée ou… une boîte) ou intentionnellement (automédication par les propriétaires à partir de la pharmacie familiale). Quels sont les médicaments les plus fréquemment incriminés ? Comment prévenir ces accidents ? Quelle attitude adopter lorsque cela survient ?

Au sein de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Agence nationale du médicament vétérinaire possède un dispositif de pharmacovigilance qui collecte les signalements d’intoxications d’animaux par des médicaments. Le 20 février 2023, l’Anses a publié un communiqué appelant les propriétaires d’animaux de compagnie à la plus grande vigilance vis-à-vis de l’automédication à l’aide de médicaments destinés à un usage humain.

Le paracétamol, à l’origine du plus grand nombre d’intoxications animales

Les antidouleurs à base de paracétamol sont en tête des médicaments à l’origine d’intoxications chez les animaux de compagnie, d’après l’Anses. Les chats n’ont pas d’enzyme permettant de dégrader le paracétamol, et les chiens et les autres animaux de compagnie en possèdent très peu. Le principe actif s’accumule donc dans le sang, conduisant à des effets indésirables : destruction des globules rouges, toxicité hépatique et rénale. Une dose même très faible peut être mortelle, surtout pour les chats.

Les symptômes de l’intoxication sont un abattement marqué, des troubles digestifs (perte d’appétit, vomissements, hypersalivation), une chute de la température du corps et la coloration grisâtre des muqueuses. Le décès peut survenir rapidement, en particulier chez le chat.

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L’aspirine et les AINS, à éviter

L’automédication avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS, par exemple, l’ibuprofène) destinés aux humains, ainsi que l’aspirine, est à proscrire chez les animaux de compagnie, de nouveau en raison, chez ces derniers, des particularités du système de dégradation de ces substances et d’une meilleure absorption digestive. Des AINS spécifiquement destinés au chien ou au chat ont, pour cette raison, été développés. Néanmoins, ils doivent impérativement être administrés pour une courte durée et sous contrôle vétérinaire.

Chez les animaux de compagnie, une intoxication aux AINS provoque des problèmes respiratoires, des vomissements, des ulcères gastriques, une acidification du sang allant jusqu’au coma, des problèmes hépatiques ou rénaux, voire des hémorragies.

Les médicaments psychotropes, à l’origine de surdosages

Les intoxications animales dues aux médicaments psychotropes sont essentiellement le fait d’animaux (surtout des chiens) ayant confondu des comprimés avec de la nourriture. Dans ce cas, la toxicité résulte essentiellement d’un surdosage avec des benzodiazépines anxiolytiques ou hypnotiques (somnifères), plus rarement avec des antidépresseurs à action immédiate de type tricycliques. Le cannabis, en particulier la résine et les mégots, est également concerné.

Lors de ce type d’intoxication, il est possible d’observer de la prostration, des troubles de la marche, de l’excitation voire de l’agressivité, des tremblements, une augmentation intense de l’appétit, etc.

Les ingestions accidentelles

Parmi les ingestions accidentelles de médicaments par des animaux de compagnie, il est également possible de citer les pilules contraceptives (sans danger, mais sans efficacité non plus !) ou les antihistaminiques de première génération (vomissements, diarrhées, agitation, convulsions, coma), les compléments multivitaminiques, etc.

Les intoxications par automédication avec un médicament vétérinaire

Dans certains cas, un médicament vétérinaire est à l’origine de l’intoxication. Le cas le plus fréquent est celui des produits insecticides (contre les puces ou les tiques) destinés aux chiens et administrés par erreur à un chat. Cette espèce est très sensible aux perméthrines qui peuvent provoquer des symptômes sévères : tremblements localisés sur la tête et les pattes, se généralisant à l’ensemble du corps, diarrhées, vomissements, etc.

Parfois, des médicaments destinés à une espèce animale ne doivent pas être administrés à une autre race : par exemple, les médicaments à base de lopéramide sont parfois donnés aux chiens en cas de diarrhées, mais ils peuvent provoquer des troubles digestifs et neurologiques chez les colleys, les bergers australiens, les shetlands, les bergers blancs suisses et les races apparentées, du fait d’une mutation génétique dont ces chiens peuvent être porteurs (mutation MDR1). Idem pour les médicaments antiparasitaires à base d’ivermectine ou de doramectine.

Que faire en cas d’intoxication médicamenteuse ?

En cas d’administration par erreur ou par automédication abusive d’un médicament à usage humain ou d’ingestion accidentelle :

  • contacter toujours un vétérinaire (et plus rapidement s’il s’agit d’un chat) ;
  • essayer de déterminer quel type de médicament l’animal a ingéré et en quelle quantité ;
  • apporter l’emballage et la notice du ou des médicaments lors du votre rendez-vous chez le vétérinaire ;
  • ne pas essayer de faire vomir l’animal.

Déclarer un effet indésirable

Même s’il est préférable de faire cette déclaration d’effet indésirable via son vétérinaire, toute personne peut déclarer une suspicion d’événement indésirable à la suite du traitement de son animal. Il existe plusieurs possibilités pour le faire :

  • en ligne, sur le site du dispositif national de pharmacovigilance vétérinaire [2] ;
  • à l’aide d’un formulaire à adresser au Centre de pharmacovigilance vétérinaire de Lyon (CPVL), téléchargeable sur le site indiqué ci-dessus ;
  • par téléphone auprès du CPVL au 04 78 87 10 40.

Prévenir les intoxications médicamenteuses

Un médicament destiné aux êtres humains peut être administré à un animal, mais uniquement lorsqu’un vétérinaire l’a prescrit. Dans ce cas, il faut impérativement suivre la dose et la fréquence de prise recommandée, afin d’éviter les intoxications. Ceci est d’autant plus important que les effets indésirables peuvent être variables en fonction de l’espèce, mais également de la race, de l’âge ou des maladies de l’animal.

De plus, mieux vaut, pour les animaux comme pour les enfants, ne pas laisser traîner de médicaments et les entreposer dans un endroit inaccessible.

article écrit et publié dans Vidal.fr