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Les Français face à la taille : entre moqueries, tabous et enjeux de santé
Deviner la taille future de mon enfant. Prédire la taille adulte d’un enfant a toujours suscité l’intérêt des parents.
Beaucoup de formules peuvent être utilisées dont celle de la taille cible (on additionne la taille de la mère et du père, on ajoute à ce chiffre 13 centimètres pour les garçons, on en retranche 13 pour les filles, puis on divise le résultat obtenu par deux). Elles n’ont bien sûr qu’une valeur très relative !
L’évaluation la plus précise repose sur le suivi de l’évolution de la courbe de croissance. En suivant le couloir de croissance de votre enfant jusqu’au bout, vous aurez une idée de la taille qu’il pourra probablement atteindre. Cela suppose, bien entendu, qu’il ne change pas de couloir ce qui est impossible à prédire. Une simple avance pubertaire, par exemple, rend ce calcul complètement caduque.
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Moquerie entre enfants?
En marge de la journée de sensibilisation à la croissance des enfants, une étude OpinionWay pour Merck et l’association Grandir dévoile l’impact de la taille sur le quotidien des Français. Elle met en évidence le poids des regards, la fréquence des moqueries et les difficultés rencontrées, notamment par les personnes de plus petite taille que la moyenne. L’occasion de rappeler que la taille, loin d’être anodine, est un véritable sujet de santé publique, et qu’il est important de bien surveiller la croissance des enfants.
QUAND LA TAILLE FAIT MAL : UN FRANÇAIS SUR QUATRE CONCERNÉ
Près d’un Français sur quatre (24%) déclare avoir déjà été complexé ou moqué en raison de sa taille. Cette pression sociale pèse encore plus sur les personnes plus petites que la moyenne : 49% des hommes mesurant 1m70 ou moins, et 52% des femmes mesurant moins d’1m60. Face au regard des autres, beaucoup développent des stratégies d’évitement ou dissimulent leur vraie taille, notamment les moins de 35 ans (31% reconnaissent avoir déjà menti ou exagéré à ce sujet). Cela peut même peser sur la vie sentimentale (18% des hommes de moins d’1m70 le mentionnent) ou rendre difficile l’achat de vêtements, surtout chez les femmes de moins d’1m60 (40%). Au-delà des chiffres, une réalité : la taille « différente » peut générer gêne, exclusion et fragiliser durablement l’estime de soi.
LES TROUBLES DE LA CROISSANCE : UN ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE SOUS-ESTIMÉ
Un enfant présente un trouble de la croissance lorsque sa taille est inférieure à la limite basse de la courbe de référence. Plusieurs facteurs peuvent impacter la croissance des jeunes enfants : les facteurs génétiques, une sous-nutrition, une activité physique/sportive excessive ou un déficit en hormone de croissance. Ce dernier affecte en effet la capacité de l’organisme à se développer, avec plusieurs conséquences sur la santé – au-delà d’une petite taille et de son retentissement sur le quotidien :
– aspect plus jeune : souvent le visage et la silhouette restent « enfantins » plus longtemps.
– os plus fragiles : l’hormone de croissance aide aussi à renforcer les os ; sans elle, ils peuvent être un peu moins solides.
– moins de muscles, plus de graisse : le corps a tendance à garder un peu plus de graisse (surtout au niveau du ventre) et à développer moins de force musculaire.
– énergie et vitalité : certains enfants peuvent être un peu plus fatigués ou manquer d’endurance.
En France, environ 17 000 enfants et adolescents de moins de 18 ans bénéficient d’un traitement par hormone de croissance recombinante.
Le repérage précoce repose sur la mesure régulière de la taille de l’enfant et sur la vigilance partagée entre parents et professionnels de santé. Pourtant, toujours selon l’enquête OpinionWay pour Merck et Grandir, 18 % des parents ne connaissent pas la taille de leur(s) enfant(s), et moins d’un parent Français sur deux (42%) affirme tout à fait la connaître.
TROUBLES DE LA CROISSANCE : L’APPORT DE LA TECHNOLOGIE TRANSFORME LA PRISE EN CHARGE
Lorsqu’un trouble de croissance est identifié, des solutions concrètes permettent aujourd’hui d’accompagner les enfants et leurs familles. La prise en charge associe traitement par hormone de croissance et accompagnement pluridisciplinaire. Des innovations technologiques permettent aussi un accompagnement plus spécifique pour améliorer le quotidien des patients.
À propos de l’association Grandir
Depuis près de 50 ans, l’association GRANDIR apporte aide et soutien aux parents dont un enfant présente des problèmes de croissance ou qui est traité par hormone de croissance, en facilitant les contacts entre les parents et par l’organisation de rencontres et de séjours de vacances pour les enfants. Elle informe sur la maladie, ses conséquences et le traitement par hormone de croissance. Plus d’informations https://www.grandir.asso.fr/page/1266388-association-grandir-bienvenue