Maladie des bronches
L’asthme est une maladie des bronches. Les bronches sont les conduits qui permettent à l’air chargé d’oxygène d’aller aux poumons pour oxygéner le sang qui irrigue ensuite l’organisme. L’asthme se caractérise par des difficultés pour respirer dues à une contraction (resserrement) des bronches (bronchospasme). L’enfant, qui jusque-là se portait bien, se met à tousser. Sa respiration devient rapide et sifflante. Vous entendrez bien les sifflements en posant votre oreille sur sa poitrine.
Un petit spot bien fait pour que votre enfant comprenne.
L’asthme est une maladie respiratoire fréquente, dans laquelle les bronches réagissent par un rétrécissement parfois brutal à des irritations minimes. L’asthme se manifeste par des épisodes de difficulté respiratoire qui s’accompagnent de sifflements. Une toux sèche, « facile », des bronchites traînantes, une gêne respiratoire à l’exercice peuvent aussi être le signe d’un asthme.
La crise d’asthme peut survenir lorsque l’enfant respire dans un environnement auquel il est allergique, mais également lors d’infections bénignes, ou même au décours d’efforts physiques, d’émotions intenses ou en cas de pollution importante.
Le traitement de fond de l’asthme repose sur des mesures environnementales et, si nécessaire, sur des thérapeutiques anti-asthmatiques qui sont prises à la maison. Celui de la crise d’asthme repose sur des traitements inhalés, parfois sur des comprimés ou des piqûres.
Comment reconnaître une crise d’asthme ?
La crise d’asthme est facile à reconnaître : la respiration est difficile et s’accompagne d’un sifflement plus ou moins audible qui est entendu à l’expiration (le sifflement provient de l’air qui a du mal à sortir des bronches serrées). Souvent, I’enfant tousse de façon répétée, se plaint d’être oppressé. Même si elle est parfois spectaculaire, la crise d’asthme est le plus souvent améliorée par les traitements qui desserrent les bronches. Cependant, toute crise, même apparemment légère, nécessite une surveillance attentive.
Les secours médicaux d’urgence sont indispensables si :
- les traitements semblent inefficaces,
- I’enfant est épuisé et a du mal à parler,
- le pourtour des lèvres est bleu,
- I’enfant a déjà fait des crises graves.
Vous pouvez avertir la famille si vous constatez que l’enfant tousse facilement et qu’il utilise fréquemment des médicaments. Même si certaines crises peuvent être facilitées par des facteurs psychologiques, l’asthme n’est pas une maladie psychosomatique.
De l’influence de l’environnement sur l’asthme de l’enfant
Le réchauffement climatique, ennemi de la santé respiratoire
En particulier, les effets des changements climatiques, en particulier de l’augmentation des températures et des tempêtes sont connus.
Le changement climatique influence de façon très importante le développement et l’évolution des allergies respiratoires, en particulier chez l’enfant.
Les découvertes récentes sur les effets directs de l’augmentation des températures et des modifications climatiques qui majorent la pollution atmosphérique, la puissance et le nombre des allergènes, les effets des biocontaminants et leurs interactions, une perte de la biodiversité, sont discutés.
Eviction des allergènes précoce pour les enfants sensibilisés
Il existe des données probantes sur l’impact de l’exposition aux allergènes chez les enfants sensibilisés souffrant d’asthme. La combinaison d’une sensibilisation et d’une forte exposition à un allergène sensibilisant augmente l’inflammation des voies respiratoires, déclenche des symptômes, diminue le contrôle de l’asthme, et est associée à une réduction de la fonction respiratoire à l’âge préscolaire.
De l’influence de facteurs périnataux sur le contrôle de l’asthme
L’asthme est la maladie chronique la plus courante chez l’enfant dans les pays développés. A l’âge de 6 ans, environ 50 à 60 % des enfants d’âge préscolaire souffrant d’asthme deviennent asymptomatiques, alors que nombre de ces enfants présentent déjà altération de la fonction pulmonaire qui persiste à l’âge adulte. Des études antérieures ont montré que les enfants dont l’asthme était mal contrôlé au cours des 2 premières années qui suivent le diagnostic ont moins de chance de connaitre une rémission et sont presque deux fois plus susceptibles d’avoir un mauvais contrôle des symptômes à l’adolescence, suggérant un modèle dynamique de la maladie type dose-réponse.
L’identification des déterminants du contrôle de l’asthme à l’âge préscolaire serait bénéfique, soit en tant que prédicteurs, soit en tant que facteurs modifiables. Bien que la prédisposition génétique et les expositions environnementales précoces aient été associés au développement de l’asthme chez l’enfant, on sait peu de choses de leur impact sur le niveau de contrôle de l’asthme pendant cette période critique. Une étude a cherché à répondre à la question en évaluant les associations entre facteurs maternels, périnataux et précoces d’une part, et le contrôle de l’asthme d’autre part, chez des enfants d’âge préscolaire.
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Asthme et sport
Sauf contre-indication médicale, le sport est recommandé chez l’enfant asthmatique. Cependant, l’asthme peut gêner l’activité physique : cette gêne n’est pas psychologique, et des traitements médicaux peuvent la réduire. Les manifestations de l’asthme surviennent notamment lors de la course prolongée, particulièrement en air froid et sec ou par temps de brouillard. Les sports collectifs, la gymnastique, la natation sont habituellement bien tolérés lorsque l’asthme est équilibré par une prise en charge médicale régulière.
Un échauffement et la prise de médicaments par voie inhalée quinze à trente minutes avant l’effort diminuent l’asthme provoqué par l’exercice, mais ne l’empêchent pas toujours complètement : en cas de difficulté respiratoire, le traitement est le même que lors d’une crise en classe.
Dans un certain nombre de cas, le traitement de fond pris quotidiennement à la maison peut contribuer à prévenir la survenue des difficultés respiratoires à l’exercice tout au long de la journée. Parfois, il faut tout de même aménager le programme sportif, par exemple lorsque l’asthme semble plus présent ou lorsque les conditions extérieures sont mauvaises (froid, brouillard, pollution).
Diminuer les allergies en classe
L’asthme de l’enfant est souvent lié à l’allergie, qui est un état de grande sensibilité à certaines particules de l’environnement. Les principales sources d’allergie sont les acariens de la poussière de maison, les pollens des arbres et surtout des graminées, les poils d’animaux (chat, hamster, lapin…). Diminuer le risque allergique, c’est-à-dire favoriser un environnement non allergique, diminue le risque de crise.
En fait, quelle que soit la nature de l’allergie de l’enfant, un lieu aéré et clair est toujours préférable pour l’enfant asthmatique. Il est préférable d’éloigner l’enfant des sources de chaleur (radiateur), qui ont tendance à faire voler les poussières.
Il faut plutôt éviter les élevages de rongeurs dans la classe. Au printemps, surtout si l’enfant a un rhume des foins, il est préférable de fermer les fenêtres pendant la journée et de déconseiller les sorties sans traitement protecteur. Sans être de mécanisme allergique, la pollution (en particulier le tabagisme, mais aussi les gaz d’échappement) constitue un facteur d’irritation qui peut aggraver l’asthme.
Que faire en cas de crise ?
Le plus souvent, l’enfant reconnaît la crise et sait utiliser ses traitements. Aidez-le à prendre ses médicaments immédiatement en vous aidant de l’ordonnance jointe par le médecin traitant ou en suivant les recommandations du projet d’accueil individualisé.
Les mesures toujours utiles
- Rassurez l’enfant et restez avec lui au calme (la crise est angoissante et l’agitation alentour est néfaste).
- Dégrafez ses vêtements et desserrez sa ceinture.
- Laissez l’enfant comme il se sent le mieux, le plus souvent assis.
- Aidez-le à contrôler son souffle, par exemple inspirer par le nez et souffler doucement et longtemps par la bouche.
Le traitement de la crise Les médicaments de la crise desserrent les bronches. IL n’est pas dangereux d’en prendre plusieurs fois en cas de difficultés respiratoires. Vous pouvez laisser l’enfant s’en servir. Le traitement de la crise peut nécessiter de répéter la prise de quelques bouffées ou inhalations de ces médicaments à quelques minutes d’intervalle. Certains enfants utilisent une chambre d’inhalation. Si la gêne respiratoire persiste, il est -prescrit des comprimés à prendre en attendant les secours d’urgence.
DES REGLES GENERALES POUR VOYAGER EN TOUTE SECURITE POUR UN ASTHMATIQUE. CERTAINES PRÉCAUTIONS S’IMPOSENT:
L’asthme doit être équilibré. Un voyage est donc contre indiqué dans les jours qui suivent une crise d’asthme sévère et il est donc opportun de recommander à un patient asthmatique, avant un voyage important, de revoir son médecin afin de vérifier l’absence de symptomatologie et de contrôler éventuellement sa fonction respiratoire.
Cependant, même lorsque l’asthme est bien équilibré, il est souvent utile de renforcer le traitement broncho-dilatateur, surtout si le patient a déjà présenté une crise d’asthme au décours d’un voyage. Un changement de lieu implique un environnement différent, à haut risque d’agression allergénique. Certains patients qui ont un asthme intermittent, déclenchent des crises dans des lieux précis (maison de vacances). Il est alors souhaitable d’instaurer un traitement qui doit être débuté 2 ou 3 jours avant le départ en vacances et prolongé pendant toute la durée du séjour.
Il faut rappeler au patient qu’il doit emporter assez de médicaments pour la durée du voyage, surtout s’il part à l’étranger. Il ne doit pas oublier d’emporter les médicaments nécessaires en cas de crise. Durant le trajet, le patient doit avoir avec lui une trousse d’urgence comportant les traitements habituels et les médicaments à utiliser en cas de crise. Ces médicaments doivent se trouver dans les bagages à main et non dans une valise. En effet, il ne pourra pas atteindre sa valise lorsqu’il sera en avion, ou sur un ferry, les bagages se trouvant alors dans la soute ou dans la voiture. En cas de voyage à l’étranger, le patient doit toujours emporter la prescription de son Médecin. 11 pourra ainsi passer sans ennui un contrôle à la douane. 11 est également souhaitable que le patient ait avec lui l’emballage des médicaments. Les renseignements inscrits dessus peuvent être utiles s’il doit consulter sur place un médecin.
Si le traitement nécessite des nébulisations le patient doit vérifier avant son départ que le voltage de son appareil correspond à celui du pays de destination et qu’il possède l’adaptateur nécessaire pour le brancher. Il faut enfin conseiller au patient de prendre une assurance de rapatriement sanitaire et s’il part pour I’étranger, de se renseigner sur les possibilités sanitaires du pays et sur les modalités de prise en charge des frais médicaux. Pour l’Europe, il doit se munir du formulaire E 111 qu’il peut obtenir dans son centre de Sécurité sociale. L’asthme, en dehors des poussées, n’est pas une contre indication aux vaccinations.
LES PRÉCAUTIONS GÉNÉRALES CONSEILLÉES A UN PATIENT ALLERGIQUE
Lorsque l’allergène responsable des symptômes est connu, des faits comme la date du départ, le lieu de destination, le niveau de confort prévu sont à prendre en compte. Si le patient est allergique aux pollens, il faut éviter les vacances à la campagne lors de la saison pollinique et surtout les « vacances à la ferme » en période de moisson. En revanche un séjour au bord de la mer, ou en bateau sera parfaitement bien toléré. Si le patient est allergique aux animaux, il doit se renseigner avant son départ. Il existe en effet des hôtels où les animaux sont interdits.
En cas de location, il conviendra de s’enquérir de l’absence d’animaux durant le reste de l’année. Si le patient est allergique au cheval, il devra éviter les promenades en calèche, les vacances en roulotte, les séjours dans un centre de vacances possédant un club hippique. Si le patient est très allergique aux acariens, il peut être souhaitable qu’il emporte une housse anti-acarien pour le matelas et un petit oreiller gonflable.
MONTAGNE ET MER, LIEUX PRIVILÉGIÉS
Le style des vacances doit être adapté à la gravité de la maladie et aux possibilités physiques du patient. Les asthmatiques très sévères doivent éviter les vacances sportives fatigantes, en dehors d’un entraînement adapté, sachant qu’il est possible de prévenir la survenue d’un asthme induit par I’exercice par la prise d’un B-2 mimétique ou d’un cromorne 10 à 15 minutes avant le début de l’effort.
Le lieu des vacances dépend des goûts et des possibilités matérielles du patient :
La campagne : un séjour à la campagne est bien toléré par la majorité des asthmatiques. 11 faut cependant tenir compte de l’éventualité d’une allergie aux pollens ou aux animaux. 11 faut éviter si possible, les maisons humides. Dans le cas d’une maison secondaire, il est souhaitable de la faire aérer quelques jours avant l’arrivée. Les séjours en automne et en hiver sont souvent plus difficilement supportés.
La mer : passer des vacances au bord de la mer pose peu de problèmes aux patients asthmatiques. Toutefois, il faut savoir que les appartements ou les maisons exposés au Nord peuvent être très infestés par les acariens. Il faut préférer les mers chaudes aux mers froides et éviter les périodes de canicule. La nage est un excellent sport, bien toléré par les asthmatiques.
La montagne : en hiver ou en été, la montagne représente un lieu privilégié de séjour pour les asthmatiques. En cas d’insuffisance respiratoire associée, il faut conseiller une station de basse ou de moyenne altitude. En revanche, les acariens responsables de nombreuses allergies à la poussière de maison tendent à disparaître au-delà de 1 500 m. La montée en altitude peut être bien tolérée mais nécessite une adaptation de quelques jours, dont il vaut mieux tenir compte.
Il faut éviter de dépasser une altitude de 2 500 m. Si le patient fait de l’alpinisme ou du ski, il doit, encore plus que les autres, s’informer des conditions météorologiques qui peuvent aggraver son état respiratoire (vent froid, humidité, tempête de neige).
Ainsi, grâce à des précautions le plus souvent très simples, I’asthme peut être parfaitement contrôlé en voyage. Quelques mesures d’hygiène et I’instauration d’un traitement de fond préventif doivent permettre à quasiment tous les sujets asthmatiques de mener une vie normale et de profiter pleinement de leurs loisirs.
LES VOYAGES EN VOITURE
Lors d’un trajet en voiture, le patient peut inhaler de grandes quantités d’allergènes qui risquent de provoquer une crise d’asthme. Ces allergènes peuvent soit se trouver à l’intérieur de la voiture, soit provenir de l’extérieur par l’intermédiaire de la ventilation. De plus, en cas d’embouteillage, les quantités de polluants chimiques absorbés sont parfois importantes, et peuvent entamer une réaction bronchique non spécifique.
Avant un long trajet en voiture il est donc souhaitable que le véhicule soit propre. Des acariens peuvent se trouver dans les fauteuils ou dans les plaids présents dans la voiture. Un nettoyage rigoureux est nécessaire si des animaux ont été transportés.
Il est important de ne pas orienter directement les bouches de ventilation sur le visage des passagers. En effet l’air est souvent capté au niveau du capot et réchauffé au niveau du moteur; la ventilation peut représenter un véritable aérosol de polluants chimiques et d’allergènes. Rouler dans une voiture décapotable, ou fenêtres ouvertes en période de pollinisation est également déconseillé. Si le véhicule possède une climatisation munie d’un filtre d’habitacle, ces risques sont moins importants mais il est souhaitable de passer en recyclage d’air lorsque l’on se trouve dans un tunnel ou derrière un autre véhicule qui fume. Enfin, il ne faut pas laisser un aérosol doseur dans une voiture fermée en plein soleil car il existerait un risque d’explosion.
LES VOYAGES EN AVION
En cas de voyage en avion ou de séjour en altitude, il faut tenir compte de la baisse de la pression atmosphérique. Au niveau de la mer, la pression atmosphérique est de 760 mmHg (soit 1 010 hPa). A 5 500 m d’altitude, la pression atmosphérique est moitié moindre. Si la composition de l’air reste identique, la pression partielle de chacun des gaz le composant baisse de manière significative. Le risque est d’autant plus important qu’il existe déjà une hypoxie avant le départ. La cabine d’un avion est pressurisée en dessous de 8 000 pieds de sorte que la pression partielle d’oxygène (Pa 02) d’un sujet normal est d’environ 63 mmHg et la saturation (Sa 02) d’environ 90 %.
Un patient déjà hypoxémique au niveau de la mer verra au cours du trajet en avion sa Pa 02 baisser rapidement, car la courbe de dissociation de l’hémoglobine est abrupte. Une équation permet de calculer la Pa 02 en fonction de l’altitude : Pa 02 = 22,8 – 2,74 x + 0,68 y x = I’altitude exprimée en milliers de pieds. y = la valeur de la Pa 02 au niveau de la mer. Le patient doit éviter d’orienter les bouches d’aération sur lui et de se trouver en zone fumeur. Enfin, il est indispensable de conserver les aérosols doseurs dans les bagages de cabine. En effet, une dépressurisation de la soute à bagage peut les vider et une valise peut s’égarer.
LES VOYAGES EN TRAIN
Dans un train à couloir central (type TGV) le patient asthmatique doit éviter les sièges situés à côté des fenêtres en raison du circuit de ventilation. En cas de trajet de nuit en couchette ou en wagon-lit le patient allergique risque d’être en compagnie d’un voyageur accompagné d’un animal; un certificat médical circonstancié permet presque toujours de régler le problème avec le contrôleur. Un patient asthmatique doit éviter de réserver une place en zone fumeur et il est préférable de choisir une couchette du haut.
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