Nos adolescents et leur comportement face aux SMS

Pas que les ados, les adultes aussi !

Nous le savons, la génération SMS avec le nez dans le smartphone jusqu’à se faire renverser par une voiture sur les passages piétons est un curieux phénomène de société. Toutes générations confondues, il faut le reconnaître.

Observez les hommes politiques lors de réunions publiques, c’est à celui qui sera le premier à mettre en ligne sur facebook (FB) ou instagram son ressenti pour faire le buz.

Les adolescents n’échappent pas à la règle et dans certains cas n’arrivent plus à se coucher le soir, tant il faut être présent sur le réseau pour répondre dans un délai court sous peine…de ne plus exister et ne plus avoir d’amis.

Plus de smartphone, la fin du monde !

La compulsion guette, la dépendance aussi. Très nettement. Supprimez le smartphone une heure à votre ado, même quelques minutes, c’est la fin du monde.

Donc il faut gérer. Car derrière, là où un adulte n’a peut-être plus à faire ses preuves sur le plan professionnel ou éducatif en tous les cas, l’ado doit veiller à conserver un rythme de vie équilibré, son corps est encore en croissance, il a besoin de dormir davantage qu’un adulte, et c’est là que les choses se compliquent.

Le conflit parent/ado n’est jamais loin et il n’est pas certain que « poser » l’objet du délit, le smartphone donc, dans le couloir le soir, avant une heure raisonnée (21H?= trop tôt selon l’ado, 22h= encore trop tôt, 23h?= faut voir, etc.) n’est pas nécessairement la panacée et fait entrer dans une guerre incessante où tout le monde s’épuise. Les parents qui peuvent s’énerver à force de constater que leur ado négocie en permanence, et l’ado qui estime que ses parents n’ont rien compris et que de leur temps, etc…

Le dialogue, faire confiance à votre ado

Donc on se calme, ce qui compte, c’est le dialogue. Et chaque jeune n’a pas la même maturité que son voisin de classe pourtant du même âge.

Priver n’est pas la solution, car alors gare au jour où l’ado sera en possession d’une certaine liberté dont il risque d’abuser jusqu’à une saturation telle qu’elle peut être fatale (le jour où il quittera pour ses études le domicile familial et où il se retrouvera face à une pléthore de « tentations » qui risque de le faire succomber). Mieux vaut prévenir, y aller doucement, mais ne pas trop le protéger.

114 minutes par jour rien que pour les SMS !

Les statistiques montrent que les jeunes consacrent en moyenne 114 minutes de leur journée aux SMS, ce qui inévitablement va interférer avec les autres activités de l’adolescent.(institut eMarketer).

Des chercheurs se sont intéressés au phénomène par une étude publiée dans Psychology of Popular Media Culture. Un travail auprès de 400 adolescents âgés de 13 à 17 ans, garçons et filles, avec questionnaire poussé.

Ce qui en ressort:

  • une soixantaine de SMS envoyés par jour
  • autant filles et garçons
  • vulnérabilité n’est pas la même chez les filles que chez les garçons: les jeunes filles ont un besoin plus net de rester en contact avec leurs référents, leurs pairs en quelque sorte, pour être rassurées. D’où ce besoin accru de vérifier en permanence leur portable, au cas où un message serait arrivé… Il n’y a qu’à regarder dans la rue: les jeunes filles se baladent avec leur téléphone dans la main gauche, et leur sac accroché au bras droit, prêtes à « dégainer ». Les garçons nettement moins, ce sera plus ciblé.
  • En effet les garçons, les hommes vont eux davantage communiquer pour échanger des informations.

Dépendance?

Le constat est que plus que la quantité de SMS échangé, c’est la dépendance aux échanges par SMS qui grèvent la concentration sur l’apprentissage du jeune en construction.

D’où l’importance d’être vigilant, en particulier auprès d’une adolescente incapable de « lâcher » son téléphone. Ce sera alors pour les parents un signe d’appel et il faudra demander conseil auprès soit du pédiatre, soit d’une psychologue ou d’un psychiatre.

N’oubliez pas de partager de activités avec votre enfant ado, mais pas forcément celles que vous aimez vous…

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C’est désormais 4 livres du Dr Pfersdorff pédiatre, qui sont édités chez Hachette et distribués dans toutes les librairies de France, mais aussi Belgique, Luxembourg, Suisse, Canada. Ils s’adressent aux parents. Egalement sur Amazon, Fnac, BNF, etc.