Le Calcium : de l’enfance à la vieillesse

Dans l’ensemble, les apports en calcium de la population adulte française semblent satisfaisants. Cela ne doit pas masquer les grandes disparités qui existent ni faire diminuer la vigilance à exercer chez les adolescents et les personnes âgées. A l’âge adulte, le calcium représente 1 à 2 % de la masse corporelle de l’homme. Bien que sa présence soit indispensable dans les divers compartiments extra- et intracellulaires, il est essentiellement fixé dans les os, qui en constituent le réservoir.

Le stock de calcium se renouvelle en permanence, par le double phénomène de la résorption sous l’action des ostéoclastes et de l’ostéoformation sous celle des ostéoblastes. La régulation du métabolisme osseux est complexe, faisant intervenir à la fois des médiateurs locaux, des facteurs hormonaux (parathormone, estradiol) et l’équilibre ionique (calcium, phosphates, magnésium, ions H+).

Les variations de l’absorption intestinale
Le calcium éliminé doit donc être remplacé. De plus, pendant la croissance, l’organisme doit constituer le stock nécessaire à une bonne minéralisation du squelette. Les apports recommandés devront tenir compte, enfin, de l’absorption intestinale. Celle-ci varie en fonction de l’âge : le coefficient d’absorption du calcium passe de 50 % chez l’enfant à 20 % chez le vieillard. Elle varie aussi en fonction de l’état physiologique et en fonction des apports : le coefficient d’absorption augmente quand les quantités diminuent. Enfin, elle nécessite des réserves suffisantes en calcitriol, forme active de la vitamine D.

On veillera donc à diversifier l’apport lacté dans la première année de vie puis, par la suite, à encourager la consommation de fromages et de laitages à chaque repas. Une supplémentation en vitamine D est recommandée pendant les cinq premières années de vie, surtout en période de faible ensoleillement. IL convient de souligner qu’à Paris, l’ensoleillement permettant la synthèse de la vitamine D n’est suffisant que de juin à septembre.

Les ados et les seniors à la même enseigne
L’insuffisance d’apport en calcium expose les adolescents à un retard d’acquisition de la masse osseuse et vraisemblablement à un risque élevé d’ostéoporose par la suite. Or, 70 % des adolescents vivant en France ont des apports inférieurs à 1 000 mg/j et 7 % à 400 mg/j, alors que les apports recommandés sont compris entre 1 200 et 1 500 mg/j. A l’âge adulte, même si l’apport calcique est en moyenne satisfaisant dans la population, 20 % des personnes en reçoivent moins de 600 mg/j, au lieu des 900 mg/j recommandés. Une alimentation équilibrée suffit donc en principe à couvrir les besoins. Certains prônent cependant une supplémentation, en se fondant notamment sur le fait que la détermination des ANC (apports nutritionnels conseillés) est ancienne et que les techniques d’évaluation ont évolué depuis.

Quoi qu’il en soit, l’intérêt d’un apport suffisant en calcium et en vitamine D est capital chez les personnes âgées et constitue une part importante de la prévention des fractures des os longs et du tassement des vertèbres.

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