Les besoins nutritionnels spécifiques de la femme enceinte (grossesse et nutrition)

Des apports suffisants en vitamines et minéraux et une prise de poids raisonnable, garantissent la santé du fœtus et de sa mère. Les phénomènes adaptatifs sont suffisants dans la plupart des cas.

LE POIDS EST UNE PRÉOCCUPATION FREQUENTE et légitime chez les femmes enceintes. Toutefois, il n’existe pas de prise de poids idéale, mais un objectif pondéral qui diffère selon le poids de départ. Les phénomènes adaptatifs sont parfois insuffisants, que ce soit chez les femmes obèses, chez les femmes maigres ou chez celles qui se restreignent. Dans tous les cas, la prise de 300 g par semaine pendant les deuxième et troisième trimestres est primordiale.

Chez la femme maigre, dont l’indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 19,8 kg/m2, les médecins recommandent une prise de poids supérieure à la valeur moyenne de 12,5 kg, pouvant aller jusqu’à 18 kg. La naissance d’un enfant hypotrophique expose aux risques néonataux immédiats et cardio-vasculaires à l’âge adulte, dont l’insuffisance coronaire.

Chez les femmes obèses, celles dont l’IMC est supérieur à 26 kg/m2, le poids du fœtus à terme dépend plus du poids prégestationnel que de la prise de poids au cours de la grossesse. Ces femmes doivent quand même surveiller leur poids, pour prévenir certains risques les concernant (HTA, diabète, persistance de l’obésité), ou leur enfant (décès, macrosomie, traumatisme lors de la délivrance, HTA et obésité futures). Cependant, les apports énergétiques ne doivent pas être inférieurs à 1 600 kcal/j, pour éviter les carences en micronutriments.

Alimentation variée et supplémentations sélectives

Il faut manger au moins deux fois par jour des aliments riches en protides. Chaque repas doit comporter du lait et/ou des produits laitiers, particulièrement riches en calcium (1 200 mg/1), en protéines (20 g/100 g), en lipides et vitamines liposolubles, dont la vitamine D, mais également du pain, des fruits et des légumes,riches en vitamines et minéraux, et, pour les légumes verts, riches en folates. Les fécudents consommés le soir préviennent le jeûne nocturne.

Il faut varier les huiles végétales (acides gras polyinsaturés et mono-insaturés, vitamine E) et les consommer crues de préférence.

Dans certains cas, l’alimentation ne suffit pas à couvrir les besoins d’abord quantitatifs, puis qualitatifs, de la femme enceinte. S’il est possible de consommer davantage de laitages pour couvrir les besoins en calcium qui sont de 1200 mg/j, il faut supplémenter systématiquement les femmes enceintes en vitamine D. La prise unique au septième mois de grossesse se révèle la plus pratique.

Le fer: La grossesse augmentant beaucoup les besoins en fer, les experts recommandent soit une supplémentation ciblée en fer élément (30 à 60 mg/j), soit une supplémentation systématique dès le début de la grossesse (30 à 50 mg/j, plus au deuxième trimestre si l’anémie persiste). Les facteurs de risque de carence en fer sont une alimentation dépourvue de produits carnés, la grossesse chez l’adolescente, la multiparité, les ménorragies, la prise d’aspirine.
Ils favorisent la survenue d’une anémie ferriprive, facteur de prématurité et d’hypotrophie foetale. Une carence en folates augmente les risques d’anomalie de fermeture du tube neural, de retard de croissance extra-utérin, et d’accouchement prématuré.

La supplémentation est proposée selon deux schémas:

Chez les femmes qui ont déjà donné naissance à un enfant atteint de spina bifida ou d’encéphalocèle, la supplémentation en folates se fait à dose thérapeutique (4 mg de vita mine B9 par jour), dès la période péri-conceptionnelle. Lorsque la consommation d’aliments riches en folates est insuffisante, si la femmc fume, si elle prend la pilule, une supplémentation à dose nutritionnellE (0,1 à 0,2 mg/j) est conseillée.

Une alimentation équilibrée et diversifiée, le respect de certaines règles d’hygiène et de la chaîne du froid (prévention de la listériose dont la gravité chez les femmes enceintes est connue, sont les principaux conseils que les médecins peuvent donner aux femmes enceintes.

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