Moins d’accouchements le week-end

Repos favorise l’accouchement ?

La tendance n’est pas nouvelle, mais, mesurée sur cinquante ans, elle est spectaculaire : de plus en plus d’accouchements étant programmés, les naissances sont plus rares le samedi et le dimanche. C’est une courte étude dans la rabrique Tendances de  » Population et Sociétés « *, le bulletin mensuel d’information de l’lnstitut national d’études démographiques (INED), qui le relève en comparant l’évolution des naissances selon le jour de la semaine depuis 1950. Il y a un demi-siècle, les naissances se répartissaient équitablement dans la semaine, avec même un léger excédent le dimanche (1% de plus que la moyenne journalière) ainsi que le lundi (2 % en plus). Ces excédents sont liés au repos dominical, les accouchements ayant naturellement tendance à se déclencher pendant le repos, précisent les auteurs.

35% programmés ?

Pour la même raison, la majorité survenait autrefois la nuit. Il n’en est plus de même, compte tenu de la médicalisation de l’accouchement. Aujourd’hui, près de 35 % des naissances sont programmées, qu’il s’agisse de déclencher l’accouchement (8% en 1972, 20% en 1998) ou de prévoir une césarienne (3 % en 1972, 9 % en 1998). Les médecins mais aussi les futures mères choisissent alors unjour de la semaine plutôt que le week-end. Par rapport à 1950, il nait ainsi 25% d’enfants en moins le dimanche et les jours fériés et 15 % en moins le samedi, soit respectivement. C’est ce qu’on appelle dans notre jargon « accouchement pour convenance personnelle »: ça arrange la femme qui va accoucher et…l’obstétricien.
30 et 20 % de naissances en moins que les jours de la semaine. On observe également moins de naissances le lundi et le mercredi (jour de moindre disponibilité pour le personnel médical ou les mères qui ont des enfants d’âge scolaire).

Cette baisse est désormais stable

Cependant, si la baisse des naissances le week-end a été continue jusque dans les années quatre-vingt, elle semble s’être interrompue depuis une dizaine d’années.

Choisissez un obstétricien qui laisse la nature faire et qui prend son temps… Il faut être patiente, se méfier des déclenchements qui sont plus délétères qu’autre chose. Accélérer l’accouchement n’est pas sain (sauf s’il y a une pathologie pour le foetus ou la maman, bien entendu).

Parlez-en avec la sage femme qui vous accueillera. Ecoutez-là. Les sages-femmes font un métier extraordinaire.

Le pédiatre peut aussi être de bons conseils, il est là, présent en salle d’accouchement, jamais très loin, disponible en cas de besoin.

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