Le psoriasis, c’est quoi?

Une définition?

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui n’est pas contagieuse. Il évolue par poussées dont la fréquence et l’intensité sont imprévisibles. Si des traitements permettent aujourd’hui de soulager les poussées, le psoriasis reste toutefois une maladie qui, selon sa localisation et son étendue, peut avoir des conséquences esthétiques et nuire à la vie relationnelle et professionnelle. Même s’il n’a pas de conséquences graves sur la santé, le psoriasis peut donc avoir un important retentissement psychologique et social.


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Qu’est-ce que le psoriasis ?

Le psoriasis est une maladie où la peau se renouvelle à un rythme anormalement rapide (tous les cinq à six jours, au lieu de 28 jours habituellement). Cette prolifération des cellules de la peau (kératinocytes) provoque des plaques rouges épaisses plus ou moins étendues, recouvertes de peaux mortes de couleur blanche, les « squames ». Ces lésions se situent le plus souvent au niveau des mains, des coudes, des genoux, du bas du dos, ou sur le visage et le cuir chevelu. Ces plaques ne démangent pas ou peu. Elles ne sont pas contagieuses, il n’y a pas de risque de transmission à d’autres personnes.

Le psoriasis est une maladie provoquée par des facteurs génétiques (familiaux), immunitaires et environnementaux.

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Qui est touché par le psoriasis ?

Le psoriasis touche aussi bien les hommes que les femmes. Il est toutefois plus fréquent chez les personnes de peau blanche. Deux à quatre pour cent de la population occidentale en souffrent, dont deux à trois millions de personnes en France (où environ 60.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année).

Le psoriasis débute le plus souvent à l’adolescence ou chez l’adulte jeune. Les formes dites « familiales » se déclenchent plutôt chez les adolescents âgés de 10 à 20 ans. Plus tard, en général après 40 ans, on observe des formes dites « sporadiques », c’est-à-dire isolées dans leur famille.

Le psoriasis chez le nourrisson

Parce que le psoriasis est une maladie qui peut avoir des causes génétiques, il arrive qu’un nourrisson présente des lésions de psoriasis au cours des premiers mois de sa vie. Dans ce cas, les lésions sont le plus souvent localisées sous les couches. On parle alors de « psoriasis des langes ». Cette forme de psoriasis s’observe également chez les personnes âgées qui ont recours à des protections contre l’incontinence. Dans cette forme de psoriasis, l’irritation de la peau due à l’urine et aux selles est le facteur environnemental qui déclenche la poussée.

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Les pistes de traitement

La première chose est d’expliquer la maladie aux parents, son évolution, sa non-contagiosité, mais aussi de les rassurer en leur précisant qu’il existe des trai- tements adaptés à tous les niveaux de sévérité. Chez un enfant qui n’est pas dans la souffrance, l’objectif n’est pas la rémission de la maladie mais le confort. Par exemple, tous les soins d’un psoriasis des langes vont se concentrer sur la gestion de l’érythème fessier et non sur le psoriasis du siège, car ce dernier se développe sur le site d’une irritation. Le traitement reposera sur des émollients, de la ciclopiroxolamine crème (après chaque change), en évitant les dermocorticoïdes, parfois du zinc oral. En général, ce traitement local suffit à amélio- rer les lésions.

Le choix du traitement doit être discuté avec l’enfant et ses parents. Il n’y a pas de régime alimentaire d’éviction particulier, mais réduire l’excès pondéral est bénéfique à l’enfant, de même que l’exercice physique qui diminue les récurrences et leur sévérité, les comorbidités, et améliore le bien-être de l’enfant.

Le choix du traitement doit être discuté avec l’enfant et ses parents. Il n’y a pas de régime alimentaire d’éviction particulier, mais réduire l’excès pondéral est bénéfique à l’enfant, de même que l’exercice physique qui diminue les récurrences et leur sévérité, les comorbidités, et améliore le bien-être de l’enfant.

Il est important de prévenir les facteurs déclenchants. Des études ont montré que l’application régulière d’émollients sur les zones régulièrement atteintes, comme dans la dermatite ato- pique, réduit la fréquence et la sévérité des récurrences, en diminuant notamment le prurit. En revanche, il est plus difficile de prévenir les infections. La vac- cination est toujours utile, surtout si un renforcement des traite- ments est envisagé. L’antibiothérapie prophylactique et l’amygdalectomie sont à discuter au niveau individuel, bien qu’elles n’aient pas démontré de bénéfice dans les études Cochrane.

Un soutien psychologique peut être envisagé. Le rôle des médicaments inducteurs des poussées chez l’enfant ne sem- ble pas décisif. La prévention des traumatismes physiques, notamment dans les activités sportives, est à signaler.

Lors des traitements au long cours, il faut penser à mettre un anesthésique local avant les injections. La prévention des effets secondaires doit être sys- tématique : hydratation des muqueuses, semi-muqueuses et peau en cas de traitement par acitrétine ; acide folique 48 heures après la prise de méthotrexate pour prévenir les douleurs. Le traitement au long cours est à adapter en cherchant la dose minimale effi- cace, soit en la réduisant (aci- trétine, ciclosporine, métho- trexate), soit en espaçant les doses (biothérapies) après ob- tention d’une réponse prolon- gée (après 3 à 6 mois de rémis- sion). On peut aussi proposer la « week-end therapy » pour les traitements locaux et la ciclos- porine, ce qui réduit sa toxicité. Il a été proposé des traitements intermittents pour la ciclospo- rine et l’étanercept, sans perte d’efficacité en cas d’arrêt.

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