Le petit déjeuner menacé?

Depuis une décennie, la prise du petit déjeuner va en diminuant dans notre pays, chez les enfants autant que chez les adultes. Repas incontournable pourtant, un mauvais démarrage le matin et c’est la garantie de ramer à partir de 11h le matin.

Tout le monde travaille, donc le matin tout le monde est souvent pressé. Et les enfants, surtout les adolescents, se lèvent à la dernière minute pour se « jeter » dans leurs vêtements et filer à l’école. En n’ayant rien voire très peu dans l’estomac. Résultat? Ceux qui ont pris le temps de prendre un petit déjeuner équilibré ont une longueur d’avance qui va se ressentir inévitablement sur les résultats scolaires (baisse de l’attention, cerveau qui va manquer d’ATP= énergie, fatigue visuelle, compréhension moindre, etc. Et ce ne sera pas rattrapé par un « goûter » en milieu de matinée qui fera le lit de l’obésité à venir…

93% des Français ont conscience de l’importance de ce petit déjeuner, mais…21% n’en prennent pas au moins une fois par semaine (contre 11% en 2003!) tous âges confondus.

Chez lez enfants, 29% sautent au minimum, un petit déjeuner par semaine. Ca doit être nettement plus, on connait les limites des sondages.

Ce qu’il faut savoir, c’est que durant le jeûne de la nuit, les réserves glucidiques s’épuisent: le corps bouge, le cerveau fonctionne et consomme les glucides pendant le sommeil. Le petit déjeuner est donc essentiel pour recapitaliser le stock  (pain ,produits céréaliers) pour les glucides complexes, mais aussi les glucides simples (jus de fruits, miel, poudre de chocolat, etc…) . Il est possible de consommer lors de ce repas trois à quatre morceaux de sucre.

Sauter ce repas induit une baisse de la glycémie= le coup de barre de 11 heures du matin. Quand ce coup de barre est ressenti, il y a déjà eu une heure de perdu en terme de capacités.

Une heure par jour, multipliée par 365 jours, c’est l’avenir tout entier qui peut en dépendre.

L’autre vocation du petit déjeuner est l’apport nutritionnel. Ce repas doit apporter 20 à 25% des besoins en calories de la journée. (glucides, lipides, protéines)

Pourquoi pas passer à un petit déjeuner à l’américaine, riche en protéines (jambon, oeufs, patates). Pas du tout déconseillé, au contraire. Garantie de ne pas avoir ce coup de barre.

Notre rythme de vie nous fait privilégier le repas de soir (dîner), plus convivial, tout le monde se retrouve au tour de la table, du coup on mange trop, beaucoup trop. Le rythme est inversé.

 

Les conseils?

  • manger moins le soir (qui dort dîne): ainsi l’appétit sera là au matin
  • prendre une douche le matin avant d’aller petit déjeuner
  • éviter les sujets qui fâchent au petit déj (surtout pour les ados) genre : tu as bien préparé ton cartable, fais ceci fais pas cà, et patati et patata comme dit la chanson de Dutronc); sinon l’ado va fuir ce rendez-vous matinal et prétexter à chaque fois…qu’il est pressé d’aller à l’école…
  • donner l’exemple en tant qu’adultes
  • varier le contenu du petit déjeuner: pourquoi pas une fois par semaine faire un petit déj de « luxe ». (pas plus cher, juste la présentation différente parfois peut suffire)
  • couper les tablettes, les smartphones, les écrans le soir vers 21h au plus tard, sinon grave.